Les chiffres du gouvernement britannique ont dévoilé le nombre total d’arrivées de migrants clandestins ayant rejoint illégalement les côtes anglaises en 2023, en traversant la Manche.
Le nombre de migrants ayant traversé la Manche en bateau a diminué de plus d’un tiers par rapport à 2022, mais reste toujours très élevé. Le gouvernement britannique a annoncé les chiffres officiels sur l'ensemble de l'année 2023.
Ce sont au total 29.437 personnes qui ont effectué la traversée entre la France et le Royaume-Uni. Ces nombreux migrants viennent de régions du monde parmi les plus pauvres et les plus chaotiques, et nombre d’entre eux demandent l’asile une fois récupérés par les autorités britanniques, a rapporté la BBC.
Un chiffre en baisse
Le chiffre est inférieur de 36% par rapport à l'année 2022, une année record qui avait enregistrée plus de 45.774 passages. Le débat se poursuit pour savoir si la politique gouvernementale est la principale raison de la baisse des chiffres, ou si elle est en grande partie due aux conditions météorologiques.
La secrétaire générale du Syndicat des services d'immigration, Lucy Moreton, a déclaré à l'émission Today de BBC Radio 4 : «Nous avons eu des vents particulièrement violents cette année, et donc un plus grand nombre de jours où il est moins probable que nous ayons des migrants à bord de bateaux».
Un chiffre en baisse, certes, «mais nous avons également eu des bateaux beaucoup plus grands, des bateaux beaucoup plus navigables», ce qui laisse à penser que le problème est loin d’être réglé. Selon elle, «le pays doit continuer à se ressourcer pour faire face à un nombre plus élevé» de tentatives en 2024.
Un problème politique de grande ampleur
La Manche est l’une des voies de navigation les plus dangereuses et les plus fréquentées au monde.
Le sujet de la traversée des migrants par bateau est un énorme problème politique pour l'actuel Premier ministre Rishi Sunak, qui s'est engagé l'année dernière à «arrêter les bateaux» dans le cadre de cinq promesses qu'il a faites pour 2023.
Mais M. Sunak a déclaré le mois dernier qu’il n’y avait pas de «date ferme» pour respecter son engagement.