Candidat déclaré côté républicain pour l’élection présidentielle 2024 aux Etats-Unis, Donald Trump a déclaré, lors d’un discours de campagne prononcé ce samedi 16 décembre à Durham dans le New Hampshire, que les immigrés «empoisonnent le sang des Etats-Unis».
Une accusation lourde lancée à destination des migrants sur le sol américain. A l’occasion d’un discours de campagne pour l’élection présidentielle 2024 prononcé samedi à Durham dans le New Hampshire (Etats-Unis), le candidat républicain Donald Trump a affirmé que les immigrés «empoisonnent le sang des Etats-Unis».
«Ils empoisonnent le sang de notre pays. C'est ce qu'ils ont fait. Ils empoisonnent les institutions psychiatriques et les prisons du monde entier, pas seulement en Amérique du Sud, mais dans le monde entier. Ils viennent dans notre pays, d'Afrique, d'Asie, du monde entier», a indiqué Donald Trump lors de sa prise de parole publique.
Donald Trump says that immigrants are “poisoning the blood of our country” at his rally today.
Trump’s immigration rhetoric only continues to impress as his 2024 campaign pushes forward. pic.twitter.com/HKs8aIRWU3— (@brxndtwiggins) December 17, 2023
Quatre semaines plus tôt, l’ancien président américain avait déjà créé la polémique lors d’un discours dans le New Hampshire. Il avait menacé d'«extirper les communistes, les marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale qui vivent comme de la vermine dans les limites de notre pays, qui mentent, volent et trichent lors des élections».
Un précédent dérapage sur le sujet en octobre
La thématique du «sang contaminé» n’est pas nouvelle dans la bouche de l’ancien président américain entre 2017 et 2021. Il l’avait déjà employée en octobre dernier, provoquant la stupéfaction du président américain actuel Joe Biden.
«M. Trump a également déclaré récemment que le sang de l'Amérique était en train d'être empoisonné... Là encore, il reprend les mêmes phrases que celles utilisées dans l'Allemagne nazie», avait assuré l'actuel président américain en octobre dernier en réaction des propos tenus par l’homme d’affaires.
Joe Biden a rappelé que Donald Trump était confronté à 91 accusations criminelles et que son discours se rapprochait dangereusement de celui tenu par le chancelier allemand Adolf Hitler dans les années 1930.
Le compte X des «Républicains contre Trump», totalisant plus de 522.000 abonnés, a partagé cette vision en relayant l’analyse de Jonathan Stanley, professeur à Yale et auteur d'un livre sur le fascisme. Il a assuré que l’ex-président américain utilisait le rhétorique d’Hitler dans son ouvrage «Mein Kampf» où il «mettait en garde contre l'empoisonnement du sang allemand par les juifs».
Donald Trump on immigrants: "They're poisoning the blood of our country."
Jonathan Stanley, a Yale professor and author of a book on fascism, says that Trump's words echoed the rhetoric of Adolf Hitler, who warned against German blood being poisoned by Jews in his political… pic.twitter.com/CmM5Cxce0g— Republicans against Trump (@RpsAgainstTrump) December 17, 2023
«Il emploie maintenant ce vocabulaire de manière répétée lors de rassemblements. Répéter des discours dangereux augmente leur normalisation et les pratiques qu'ils recommandent. C'est un discours très préoccupant pour la sécurité des immigrants aux États-Unis», a également rappelé Jonathan Staley.
Une politique migratoire durcie si victoire en 2024
Avec ce discours ouvertement hostile à l’immigration aux Etats-Unis, Donald Trump a réaffirmé sa position ferme sur cette thématique. D’après CNN, il souhaiterait étendre les politiques d'immigration dures de son premier mandat en cas de victoire en 2024. Dans les faits, il songerait notamment à placer les immigrés sans-papiers déjà présents sur le sol américain dans des camps de détention dans l’attente de leur expulsion.
Lors de son discours ce samedi, Donald Trump a expliqué qu’il «rétablirait et étendrait» les interdictions de voyager aux États-Unis et qu'il «mettrait en œuvre un filtrage idéologique rigoureux pour tous les immigrés illégaux». Pour rappel, il avait interdit dès 2017 l'entrée sur le sol américain aux ressortissants de nombreux pays africains et à majorité musulmane.