Face à la multiplication des actes antisémites en Europe depuis l'attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier, la Commission européenne s'alarme de la «peur» ressentie par la communauté juive.
La «résurgence» d'actes antisémites depuis le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël inquiète la Commission européenne. Ce dimanche 5 novembre, l'institution a condamné ces faits qui conduisent selon elle «les juifs d'Europe» à «vivre aujourd'hui de nouveau dans la peur».
Dans un communiqué, elle a cité pêle-mêle des cocktails Molotov lancés sur une synagogue en Allemagne, des étoiles de David taguées sur des immeubles en France, un cimetière juif profané en Autriche, des magasins et synagogues attaqués en Espagne ou encore des slogans hostiles scandés lors de manfestations.
Autant d'«actes ignobles» que la Commission européenne condamne «dans les termes les plus fermes» «Ils vont à l'encontre de tout ce que représente l'Europe, de nos valeurs fondamentales, de notre mode de vie» et du «modèle de société (européen) basé sur l'égalité, l'inclusion et le respect complet des droits de l'homme», peut-on lire dans le communiqué.
Une haine «qui n'a pas sa place en Europe»
«Juif, musulman, chrétien, personne ne devrait vivre dans la peur de la discrimination ou de la violence en raison de sa religion ou de son identité», écrit la Commission européenne. Elle s'alarme : «La recrudescence des incidents antisémites à travers l'Europe ces derniers jours atteint des niveaux exceptionnellement élevés, rappelant certaines des périodes les plus sombres de l'Histoire».
D'après une source policière à CNEWS, 887 événements ou incidents antisémites ont été recensés en France depuis le 7 octobre. Ils ont occasionné 442 interpellations. «Nous devons lutter contre cette montée de l'antisémitisme, ainsi que contre la montée de la haine anti-musulmans à laquelle nous avons assisté ces dernières semaines et qui n'a pas sa place en Europe», insiste la Commission européenne.
Bruxelles rappelle : «le droit de l'UE criminalise l'incitation publique à la haine et à la violence et définit une approche commune pour lutter contre les discours de haine et crimes racistes et xénophobes : garantir son application rigoureuse est plus impératif que jamais».