L'armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.
"Nos soldats ont achevé l'encerclement de la ville de Gaza, le centre de l'organisation terroriste Hamas", a annoncé lors d'un point de situation le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari.
L'ONU a annoncé que quatre de ses écoles dans la bande de Gaza abritant des déplacés de la guerre ont été touchées jeudi par des bombardements, imputés à Israël par le gouvernement du mouvement palestinien Hamas.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué que deux des écoles touchées se trouvaient dans les camps de réfugiés de Jabaliya et de Chati (nord) et deux autres à Boureij, plus au sud, et que les bombardements auraient fait 23 morts.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré jeudi qu'il demanderait à Israël de prendre des "mesures concrètes" pour minimiser le danger pour les civils à Gaza, appelant à empêcher toute escalade dans la région.
Il a également assuré que les États-Unis étaient "déterminés" à empêcher toute escalade du conflit entre Israël et le Hamas.
Le mouvement libanais Hezbollah a affirmé jeudi avoir attaqué simultanément "19 positions et sites militaires" israéliens, à la veille d'un discours de son chef qui devrait déterminer si sa formation va engager de plain-pied le Liban dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Dans un communiqué, le parti pro-iranien a indiqué qu'à 13H30 (GMT) ses combattants avaient attaqué "au même moment 19 positions et sites militaires sionistes à l'aide de missiles guidés, d'obus" et autres armes, et envoyé en même temps des drones attaquer "les fermes de Chebaa occupées".
Des experts de l'ONU, dont la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les territoire palestiniens occupés, ont estimé jeudi que le peuple palestinien "court un grave risque de génocide", dans un communiqué commun diffusé à Genève.
Le ministère de la Santé dans le gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé ce jeudi qu'au moins 27 personnes avaient été tuées lors d'une frappe israélienne près d'une école de l'ONU dans un camp de réfugiés.
"Les corps de 27 martyrs ont été récupérés, et il y a aussi beaucoup de blessés", a déclaré le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh. Ce bilan ne pouvait pas être vérifié dans l'immédiat. Sur des images de l'AFPTV on peut voir de nombreux corps ensanglantés gisant sur le sol devant l'école, dans laquelle s'étaient réfugiés de nombreux déplacés de la guerre en cours.
«Nous devons éliminer ce pays» : le Hamas affirme qu'il répétera l'attaque du 7 octobre jusqu'à ce qu'Israël soit anéanti (vidéo) https://t.co/aOLi7NIm2t
— CNEWS (@CNEWS) November 2, 2023
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé mercredi que 9.061 personnes, dont 3.760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.
Selon le ministère, 2.326 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Les bombardements ont également fait au moins 32.000 blessés, d'après la même source.
L'armée libanaise a retrouvé jeudi les corps de deux bergers, tués par des tirs israéliens selon un média officiel libanais, ce qui porte à 66 le total des morts dans le sud du pays depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.
La zone frontalière du sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne d'une part et le Hezbollah libanais et ses alliés de l'autre, qui soutiennent le Hamas. Les deux bergers, âgés de 20 et 22 ans, avaient été portés disparus mercredi alors qu'ils faisaient paître leur troupeau près du village frontalier de Wazzani.
"Ils sont été retrouvés morts, après que les forces d'occupation ont ouvert le feu en leur direction", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). La Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) a indiqué mercredi soir que l'armée libanaise lui avait demandé de l'aide pour retrouver les deux bergers et ajouté que l'armée israélienne avait "arrêter de tirer" pour permettre la recherche.
L'Egypte va aider à évacuer "environ 7.000" étrangers et binationaux de la bande de Gaza, a annoncé jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères, au lendemain de premières évacuations depuis le sud du territoire palestinien.
Lors d'une réunion avec des diplomates étrangers, le vice-ministre des Affaires étrangères, Ismail Khairat, a déclaré que l'Egypte se préparait "à faciliter l'accueil et l'évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah", ajoutant qu'ils étaient "environ 7.000" et représentaient "plus de 60" nationalités. Le calendrier et les détails du plan d'évacuation égyptien n'ont pas été dévoilés.
"Quatre cents personnes détenant des passeports étrangers devraient passer aujourd'hui (jeudi), ainsi que 60 personnes blessées", a dit à l'AFP un responsable égyptien au point de passage de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, précisant que ces chiffres pourraient fluctuer.
Deux Palestiniens et un Israélien ont été tués jeudi dans des violences dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé et les secours israéliens.
La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste sur le sol israélien.
Un Palestinien de 19 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens, et deux autres ont été blessés, lors d'une incursion à Qalqilya dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.
A El-Bireh, ville jumelle de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, un garçon de 14 ans a été tué et trois autres Palestiniens blessés quand l'armée israélienne a ouvert le feu lors de heurts qui ont éclaté pendant une incursion qu'elle menait pour précéder à des arrestations, selon la même source.
Le gouvernement du Hamas a annoncé jeudi que 195 personnes avaient été tuées dans deux bombardements israéliens mardi et mercredi sur le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza. "Les victimes du premier et deuxième massacres à Jabaliya dépassent le millier entre martyrs et blessés.
Nous avons recensé 195 martyrs, 120 disparus sous les décombres et 777 blessés", a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas dans un communiqué. Ce bilan ne pouvait pas être vérifié dans l'immédiat.
Le président américain, candidat à un second mandat, s'exprimait lors d'un événement destiné à lever des fonds quand un membre de l'assistance l'a interpellé : «En tant que rabbin, je vous demande d'appeler à un cessez-le-feu immédiatement».
«Je pense qu'il faut une pause. Une pause cela signifie donner du temps pour sortir les prisonniers», a dit le démocrate de 80 ans. La Maison Blanche, interrogée sur ces propos, a par la suite précisé que par «prisonniers», le président faisait référence aux otages du mouvement islamiste Hamas.
«Je suis celui qui a convaincu Benjamin Netanyahu d'appeler à un cessez-le-feu pour faire sortir les prisonniers. Je suis celui qui a parlé (au président égyptien) Sissi pour le convaincre d'ouvrir la porte», à savoir le point de passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, s'est-il encore défendu.