Ce mardi 31 octobre, la Tunisie a annoncé l'évasion de cinq détenus «dangereux». Ils étaient emprisonnés pour leur implication dans des attaques «terroristes».
Décrits comme «dangereux» et «passibles de peines de prison liées à des affaires terroristes», cinq individus se sont évadés de la plus grande prison de Tunisie. Ce mardi 31 octobre, le ministère de l'Intérieur a diffusé leurs identités et des photos.
Parmi les fugitifs, qui étaient incarcérés à la prison de Mornaguia, près de Tunis, figure Ahmed Melki. Agé de 44 ans et surnommé «le Somalien», il est impliqué dans des assassinats de politiciens de l'opposition.
Les recherches intensifiées
Après avoir été interpellé en 2014, il a été condamné en 2017 à 24 ans de réclusion pour sa participation au meurtre de l'opposant de gauche Chokri Belaïd, le 6 février 2013 à Tunis. Le crime avait été revendiqué par des islamistes extrémistes.
Cet assassinat avait déclenché une grave crise politique et le parti d'inspiration islamiste Ennahdha avait été contraint de céder le pouvoir qu'il détenait depuis la Révolution démocratique de 2011, à un gouvernement de technocrates. Dix ans après les faits, l'enquête sur l'assassinat de Chokri Belaïd n'est toujours pas terminée.
Insistant sur la dangerosité des individus recherchés, le ministre tunisien de l'Intérieur dit avoir «sensibilisé» toutes ses unités pour «intensifier les recherches dans le but de les arrêter dans les plus brefs délais». Les autorités ont d'ailleurs encouragé les citoyens à transmettre toute information susceptible d'aider la police.