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«Je dors et sors avec mon arme» : au poste-frontière de Kerem Shalom, les Israéliens sur le qui-vive

Dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les habitants du sud-ouest d’Israël s’arment contre d’éventuels menaces. Protégée par des soldats israéliens, la région est le théâtre de combats quotidiens à quelques kilomètres de l’Egypte et la bande de Gaza.

Plus d’une semaine après l’attaque du Hamas, la situation est toujours tendue dans le sud d’Israël, plus particulièrement dans la zone des trois frontières. Cette région reliant l’Egypte, la bande de Gaza et le sud d’Israël, est assujettie à de nombreux combats. Pour défendre la zone, des habitants ne sortent pas sans leurs armes.

À quelques pas du territoire égyptien, aux environs du poste-frontière israélien de Kerem Shalom situé au sud-ouest, le seul lieu fréquenté est une supérette. À l’intérieur, les clients sont armés jusqu’aux dents : «je dors et sors avec mon arme, elle est toujours avec nous», partage un client à la caisse du magasin au micro de CNEWS.

Des milliers de civils armés par Israël

Lundi 16 octobre, la police israélienne a annoncé la distribution d'armes aux civils pour amplifier la riposte en cas d'attaque ou de situation de crise dans les villes du pays.

Le chef de la police, Kobi Shabtai, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, ont fait part de la création de 347 unités d'intervenants d'urgence, soit 13.200 civils qui se portent volontaires dans les rangs de la police. Ils seront inscrits sur les rôles de l'armée et recevront un fusil ainsi que des équipements de protection.

Une population soudée

Ces unités existent déjà depuis des années, elles sont composées de vétérans de l'armée. Depuis plus d’une semaine, ces anciens militaires se rendent chaque jour sur les checkpoints locaux de l’armée israélienne : « On fait tout ce qu’on peut pour les aider, même quand je travaille, je trouve le temps de venir, car c’est important malgré les risques », confie Sam, un ancien militaire.

Un soutien important puisque seuls trois ou quatre soldats israéliens sont postés à chaque point de contrôle dans la région de Kerem Shalom, au sud d’Israël, à proximité des frontières avec l'Égypte et la bande de Gaza.

Une région déserte

Les routes sont vides dans cette région des trois frontières, où seuls quelques véhicules s’aventurent sur le bitume israélien. Le point d’entrée et de sortie de la zone, le poste-frontière de Kerem Shalom, est désert et quelques tirs d’obus s’établissent à proximité.

Cette scène de guerre est similaire à une dizaine de kilomètres, dans la bande de Gaza. Au moins quatre frappes israéliennes ont touché un autre point de passage, celui de Rafah, au sud du territoire.

Depuis le début du conflit, des milliers de d'habitants de Gaza attendent toujours une ouverture pour fuir vers l'Egypte.

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