Deux Suédois ont été tués par balles lundi soir à Bruxelles par un individu se revendiquant de Daesh. Selon Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme, cette attaque pourrait constituer des représailles aux profanations du Coran qui ont eu lieu en Suède ces derniers mois.
Une attaque terroriste a à nouveau endeuillé la Belgique ce lundi. Un individu a ouvert le feu en pleine rue sur des personnes de nationalité suédoise à Bruxelles, faisant deux morts et un blessé. Un homme soupçonné d'être le tireur a été tué au cours de son interpellation mardi matin.
Selon le spécialiste des questions de terrorisme et de renseignements, Claude Moniquet, l’individu radicalisé a expliqué dans des vidéos qu’il a lui-même postées sur les réseaux sociaux qu’il avait agi pour «venger les musulmans» des Suédois.
«Ce qu’on croit comprendre, c’est qu’il a voulu viser des Suédois à cause des profanations du Coran qui ont eu lieu à Stockholm ces dernier mois», a expliqué l’expert au micro de CNEWS.
«L'assaillant a fait allusion à la situation à Gaza»
Depuis le début de l’année, plusieurs manifestations au cours desquelles des pages du Coran ont été brûlées ou piétinées ont effectivement eu lieu dans la capitale suédoise. Ces profanations ont notamment provoqué l’ire de la Turquie, qui a bloqué pendant de longs mois l’adhésion des Suédois à l’Otan en représailles. Le mois dernier, le groupe terroriste al-Qaida menaçait directement la Suède, qui serait en tête «dans la guerre contre l'islam et les musulmans parmi les pays de l'Union européenne».
Concernant l’attaque terroriste à Bruxelles, l’assaillant «fait également allusion au Moyen-Orient et à la situation à Gaza, sans citer Gaza, mais en parlant de ses "frères palestiniens qui souffrent". C’est assez confus», a souligné Claude Moniquet.
Cette nouvelle attaque terroriste intervient quelques jours après l’assassinat d’un professeur de français à Arras. La Première ministre, Elisabeth Borne, avait alors affirmé que les attaques du Hamas contre Israël ont pu être un «déclencheur» du passage à l’acte de l’individu radicalisé.