Le Hezbollah est «entièrement préparé» à intervenir contre Israël en temps voulu, a menacé ce vendredi le numéro deux de la formation pro-iranienne devant plus d'un millier de ses partisans qui manifestaient en soutien aux Palestiniens à Beyrouth.
«Le Hezbollah suit les mouvements de l'ennemi. Nous sommes entièrement préparés et nous passerons à l'action au moment propice», a averti cheikh Naïm Qassem, numéro deux du Hezbollah. Ces déclarations interviennent alors que les craintes de voir la puissante organisation terroriste, alliée de l'Iran, ouvrir un nouveau front contre Israël depuis le Liban, sont grandes.
«Les contacts en coulisses qui sont menés avec nous, directement et indirectement, par les grandes puissances, les pays arabes et les envoyés de l'ONU, nous demandant de ne pas intervenir dans la bataille, ne nous affecteront pas», a-t-il encore menacé.
Le numéro deux du Hezbollah prenait la parole lors d'une manifestation organisée par sa formation dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth. «Nasrallah, frappe Tel-Aviv!», scandaient les manifestants à l'adresse du chef de la formation chiite, brandissant des drapeaux palestiniens et du Hezbollah.
«Le sang n’arrêtera pas de couler»
«Mes grands-parents ont été attaqués et chassés de Palestine par les Israéliens. Le sang n'arrêtera pas de couler jusqu'à ce qu'on récupère la Palestine», a affirmé Najwa Ali, une Palestinienne de 57 ans.
Brandissant le portrait de son fils, membre du Hezbollah tué en 2016 en Syrie où la formation pro-iranienne combat aux côtés du régime, elle a assuré être prête à «offrir son second fils» à la cause.
La guerre entre Israël et le Hamas a déjà fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés en moins d'une semaine. Elle a commencé après l'attaque surprise du 7 octobre du Hamas, qui a fait plus de 1.300 victimes du côté d'Israël et 150 otages.
Les frappes de représailles israéliennes ont fait plus de 1.500 morts dans la bande Gaza.
Depuis le début de la guerre, l'implication du Hezbollah depuis le sud du Liban est restée limitée à des bombardements sur des positions israéliennes dans le nord, visant à soutenir le Hamas, son allié.