C’est un mot qui fait tristement la une ces derniers jours : kibboutz. Ces lieux de vie israéliens ont été le théâtre de massacres depuis le début des attaques terroristes du Hamas sur le sol d’Israël. Mais qu’est-ce qu’un kibboutz ?
Le groupe avant tout. Depuis le début des attaques menées par l’organisation terroriste du Hamas contre Israël, les kibboutzim sont ciblés par des massacres. En témoigne le dernier en date, celui de Be’eri où plus d’une centaine de personnes ont perdu la vie. Voici ce qu’il faut savoir sur ces collectivités juives.
Étymologiquement le mot kibboutz vient de l’hébreu kvoutza, qui signifie «groupe». Les «kibboutzim» - le pluriel de kibboutz en hébreu - sont donc des groupes d’individus qui ont fait le choix de vivre en collectivité. En Israël, il y a environ 250 Kibboutzim dans lesquels vivent quelque 125.000 personnes, soit à peine 3% de la population israélienne.
Le premier kibboutz a été créé en 1909 par douze juifs d’origine russes et polonaises. Ces derniers influencés par les idées socialistes ont voulu créer une société égalitaire et sûre pour les juifs. Ce n’est que dans les années 1990, que les kibboutzim ont été privatisés. Ses membres peuvent, par exemple, être propriétaires de leurs demeures mais le principe de collectivité est toujours présent.
Le kibboutz une société dans la société
Ainsi, selon l’organisation Agence juive pour Israël, créée en 1929, le kibboutz est une communauté fondée sur «des principes égalitaires et communautaires dans un cadre social et économique» mais également sur ceux du «collectivisme en matière de propriété et de coopérativité dans les domaines de l’éducation, la culture et la vie sociale.»
La sécurité est un des élements majeurs du kibboutz. Le taux de criminalité dans les kibboutzim est largement inférieur à celui du reste du pays.
Financièrement le kibboutz est alimenté par ses membres. L’ensemble des revenus générés par le groupe sont reversés dans un fonds commun et sert au fonctionnement de ce dernier, sur le même modèle que certains quartiers privés que l'on retrouve aux Etats-Unis ou en Amérique latine. Toutefois, le kibboutz va différé de ces exemples étrangers. Car chaque membre reçoit ensuite un salaire, qui dans certains kibboutzim peut être le même pour tous ou encore être indexé sur la taille de la famille à charge.
Le kibboutz vit en quasi-indépendance mais reste cependant soumis aux mêmes lois que l’ensemble du pays. Si historiquement ces zones sont associées essentiellement à l’agriculture, cette vision est aujourd’hui dépassée.
Bien qu'en 2010, la production agricole de ces derniers représentait 34 à 40% de la production agricole totale du pays, les activités se sont diversifiées. Industrie, services et même tourisme font partis de la vie quotidienne des travailleurs et membres de ces collectivités.