Israël et la bande de Gaza sont de nouveau en guerre. Les morts, civils ou soldats, se comptent par centaines et la crainte d'un embrasement régional est grandissante, pour les Israéliens comme pour les Occidentaux.
Plus d'un millier de personnes auraient péri depuis le début des hostilités. Israël et la bande de Gaza sont en guerre et les morts, civils ou soldats, se comptent par centaines de part et d'autre après le déclenchement ce samedi 7 octobre d'une offensive militaire surprise du Hamas, au pouvoir à Gaza. Cette attaque coordonnée est susceptible de durer, avec en arrière-plan des accusations occidentales pointant du doigt l'Iran, qui joue, depuis des années, un rôle prépondérant dans le conflit.
En France, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, multiplie les entretiens avec ses homologues israélien et palestinien, ainsi qu'égyptien et jordanien. L'objectif est clair : «éviter que le conflit ne dégénère, via un embrasement en Cisjordanie (ndlr : occupée par Israël depuis 1967), au Liban, ou dans la région», a précisé la porte-parole du ministère dans un communiqué.
Des groupes, souvent pro-iraniens, en provenance de pays voisins d'Israël, pourraient répondre au message lancé par le Hamas qui a appelé «les combattants de la résistance en Cisjordanie» occupée ainsi que «les nations arabe et musulmane» à rejoindre son combat. La menace d'une implication plus importante du Hezbollah libanais plane également d'autant plus que le groupe travaille en coordination totale avec les combattants palestiniens, d'après Elliot Chapman, un expert du Proche-Orient.
Une attaque sur plusieurs fronts ?
Israël a conscience qu'une attaque sur plusieurs fronts est envisageable. L'inquiétude s'est renforcée depuis que le Hezbollah libanais, parti politique et un groupe paramilitaire libanais islamiste, allié du Hamas et de l'Iran, a annoncé avoir tiré des «obus d'artillerie et des missiles guidés» à la frontière entre le Liban et Israël.
Le «Parti de Dieu» a organisé ce dimanche un rassemblement dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth pour soutenir l'offensive palestinienne. Un haut responsable du mouvement libanais a rendu hommage «aux héros de Gaza» et affirmé que «le temps de la vengeance est venu», acclamé par ses partisans qui ont scandé «Mort à Israël ». Ce lundi, l'armée israélienne a déclaré avoir tué «plusieurs suspects armés» qui s'étaient infiltrés en Israël à partir du Liban, selon un communiqué.
En Iran, où le président soutient «la légitime défense de la nation palestinienne», des centaines de personnes ont manifesté, dans la joie, ce dimanche dans plusieurs grandes villes, dont Téhéran, brandissant des drapeaux palestiniens. L'Iran a été l'un des premiers pays à apporter son soutien à l'attaque surprise et massive lancée ce samedi par le Hamas. Néanmoins, ce lundi, Téhéran, qui ne reconnaît pas Israël, a rejeté les accusations liées à son rôle dans le conflit : le pays n'intervient pas «dans les prises de décisions d'autres nations, y compris la Palestine», a assuré le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Au troisième jour de la guerre entre Israël et le Hamas, l'Egypte, médiateur incontournable des négociations entre Israéliens et Palestiniens, multiplie les contacts pour «arrêter l'escalade», a indiqué la présidence au Caire.