Quatre jours après l’offensive du groupe terroriste Hamas sur Israël, la situation demeure alarmante dans la région. Mais alors que ces tensions se dégradent, plusieurs termes lexicaux refont surface à chaque affrontement. Gaza, Hamas, Brigades al-Qassam ou encore Dôme de Fer… Voici les principaux mots à connaître pour mieux comprendre le conflit.
Depuis maintenant cinquante ans, les tensions entre Israël et la Palestine ne font qu’accentuer. Dernier événement en date, le groupe islamiste Hamas a lancé des attaques ciblant le sud d’Israël et provoquant la mort d’une centaine de personnes. Mais à chaque regain de tensions, les mêmes termes lexicaux reviennent sur la table.
Hamas
Le groupe armé du Hamas palestinien est en effet l’ennemi juré d’Israël. Il contrôle la bande de Gaza depuis 2007. Créé en 1987, ses fondateurs Ahmed Yassin, Abdel Aziz al-Rantissi et Mohammed Taha, sont tous trois issus des Frères musulmans, de confession sunnite.
La charte du «Mouvement de résistance islamique», qui affirme que la «terre de Palestine est une terre islamique», prône ouvertement la destruction d’Israël. Parmi ses branches armées figurent les Brigades Izz al-Din al-Qassam, considérées comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne, Israël, l’Égypte et le Royaume-Uni.
Brigades al-Qassam
Les Bridages al-Qassam sont une branche armée du Hamas. Elles sont nommées d'après Izz ad-Din al-Qassam, un militant nationaliste palestinien et prédicateur islamique qui a joué un rôle dans la résistance contre le mandat britannique en Palestine dans les années 1930.
Considérées comme une organisation terroriste par plusieurs pays et organisations internationales, les Brigades al-Qassam ont été impliquées dans de nombreux attentats suicides, enlèvements, tirs de roquettes et autres attaques contre des cibles israéliennes, militaires et civiles, ainsi que dans des affrontements avec l'armée israélienne.
Jihad Islamique palestinien
Organisation armée palestinienne, le Jihad Islamique palestinien se définit comme «un mouvement de libération», qualifiant le jihad de «combat contre l’injustice». Plus petit que le Hamas, ce mouvement, fondé dans les années 1970, a été formé en Égypte puis dans la bande de Gaza. Tout comme le Hezbollah et le Hamas, l’objectif du Jihad Islamique est de détruire l’État d’Israël et d’établir un «État islamique palestinien».
Par conséquent, cette organisation est classée comme «terroriste» par le Canada, les États-Unis, l’Union européenne, l’Australie, le Royaume-Uni, le Japon et Israël.
Ce sont les «Brigades al-Qods» qui forment l’aile armée du Jihad islamique palestinien. Celles-ci sont particulièrement actives en Cisjordanie, notamment dans la ville de Jénine, et dans la bande de Gaza.
Hezbollah
Tout comme le Hamas, le Hezbollah est également considéré comme une organisation terroriste ciblant principalement Israël. D’ailleurs, l’Etat hébreu avait été visé samedi par une deuxième attaque officiellement revendiquée par le Hezbollah depuis le sud du Liban.
Fondé en 1982 pendant la Guerre civile libanaise, le Hezbollah a comme fondement les thèses théologico-politiques de l’Ayatollah Khomeini puisqu’il s’agit, là, d’un groupe islamiste chiite.
Ainsi, le Hezbollah est généralement aligné sur l’Iran et coopère avec les milices pro-iraniennes partout au Moyen-Orient. Il s’oppose à l’Arabie Saoudite et aux Émirats arabes Unis.
Bande de Gaza
Région palestinienne de 41 km constituée sur la côte orientale de la Méditerranée, la bande de Gaza tire son nom de sa principale ville : Gaza. Elle est entourée par Israël et l’Égypte et compterait un peu plus de deux millions d’habitants.
La bande de Gaza est sous l’autorité du Hamas depuis la défaite du président palestinien Mahmoud Abbas lors des élections de 2006. Elle a été le théâtre d’affrontements avec Israël à plusieurs reprises.
Avec la Cisjordanie, la bande de Gaza reste toutefois revendiquée par l’autorité palestinienne pour établir un État palestinien. Enfin, depuis les accords d’Oslo de 1993, la bande de Gaza compte cinq districts sur les seize formant les territoires palestiniens.
Déluge d’al-Aqsa
Le «déluge d’al-Aqsa» est une opération surprise menée par le groupe terroriste du Hamas sur Israël, samedi 7 octobre dernier.
Les hostilités ont commencé samedi avant 6h30 heure française par un déluge de roquettes tirées depuis la bande de Gaza, vers les localités israéliennes voisines mais aussi plus en profondeur jusque vers Tel-Aviv et Jérusalem.
Profitant de l'effet de surprise, des combattants du Hamas à bords de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés se sont joués de l'imposante barrière de sécurité érigée par Israël autour de la bande de Gaza, attaquant des positions militaires ou des civils en pleine rue. Au total, plus de 800 personnes ont été tuées en Israël, selon un bilan provisoire.
Dôme de Fer
Le Dôme de Fer est un système de défense antimissile développé par Israël pour intercepter et détruire les roquettes et les obus de mortier tirés depuis des territoires voisins. Le système a été conçu pour contrer les menaces à courte portée, notamment celles provenant de la bande de Gaza, du Liban et de la Syrie.
Ce système de défense utilise des radars pour détecter et suivre les missiles entrants. Lorsqu'une menace est identifiée, le système déclenche des interceptions en tirant des missiles intercepteurs afin d'intercepter et de détruire les projectiles hostiles avant qu'ils n'atteignent des zones peuplées ou des infrastructures importantes.
Soukkot
La fête de Soukkot est l’une des trois fêtes de pèlerinages prescrites par la Torah. Il s’agit en effet d’une fête juive des Tabernacles célébrées en automne et commémorant le séjour des hébreux dans le désert après leur sortie d’Égypte. Lors de cette fête, on célèbre l’assistance divine reçue par les enfants d’Israël lors de l’Exode
Elle commence le 15 Tishri du calendrier hébraïque. Cette date correspond généralement à septembre ou octobre dans le calendrier grégorien, et dure huit jours (sept jours en Israël). En 2023, le Soukkot a eu lieu du vendredi 29 septembre au vendredi 6 octobre.
Guerre du Kippour
Comme son nom l’indique, cette guerre a éclaté le 6 octobre 1973, jour du Yom Kippour. Déclenchée par une attaque coordonnée des armées égyptienne et syrienne contre Israël pour récupérer des territoires perdus lors de la Guerre des Six Jours en 1967, la guerre du Kippour était un conflit d’envergure au Moyen-Orient.
Les premiers jours de la guerre du Kippour étaient difficiles pour Israël, car les forces égyptienne et syrienne avaient réalisé des gains territoriaux importants. Cependant, Israël a finalement réussi à repousser les attaques et à contre-attaquer avec succès.
Comme le note Cairn.info, «la guerre a aussi des conséquences humaines importantes, avec des pertes très lourdes de part et d’autre : 2.700 morts et 5.000 blessés côté israélien ; 12.000 morts égyptiens et 3.000 syriens côté arabe. C’est le conflit le plus meurtrier de l’Histoire, à ce jour, entre les parties belligérantes».
Kibboutz
Le mot «kibboutz» signifie «rassemblement» en hébreu, et il désigne une forme unique de communauté agricole coopérative qui a émergé principalement en Israël. Les kibboutzim (pluriel de kibboutz) ont été fondés au début du 20e siècle, avant la création de l'État d'Israël en 1948.
À l'origine, ces communautés avaient pour objectif de créer une société basée sur des valeurs socialistes et mettant l'accent sur le travail collectif, l'égalité, et le partage des ressources.
Les membres d'un kibboutz travaillent généralement dans divers secteurs de l'économie locale, tels que l'agriculture, l'industrie, l'éducation, la santé, etc.
Les membres du kibboutz contribuent au travail et reçoivent en retour le logement, la nourriture, l'éducation, et les soins médicaux gratuitement ou à des coûts très bas. Les décisions importantes sont prises collectivement, souvent lors d'assemblées où chaque membre a le droit de participer.