Depuis 1948, les relations entre Israël et la Palestine oscillent entre périodes de guerre et de paix fragile. Cependant, les attaques meurtrières coordonnées ces derniers jours par le Hamas, organisation terroriste propalestinienne, entament une nouvelle période de conflits armés entre les deux territoires.
75 ans de conflit. Depuis sa création en 1948, Israël connaît une succession de conflits armés avec les territoires palestiniens, qui s’estiment spoliés dans le partage du territoire de Palestine voté par l’ONU. Le dernier en date vient d’exploser en ce mois d'octobre, avec une succession d’attaques menées par l’organisation terroriste du Hamas.
1948 : Le partage de la Palestine et la « Nakba » déclencheurs du conflit
Le conflit entre Israël et Palestine a débuté dès 1948. A cette époque l’ONU décide d’un partage du territoire palestinien pour permettre aux juifs rescapés de la Seconde guerre mondiale d’établir un état. A l’issu du vote, l’Etat juif obtient 56% du territoire de Palestine et l’Etat arabe les 44% restants.
Commence alors ce que les Palestiniens appelleront la «Nakba», qui signifie la catastrophe. Dès 1948, Israël expulse plus de 700.000 Palestiniens du territoire qui lui a été attribué. Une manœuvre vécue comme une spoliation de leurs terres par les Palestiniens et qui sera l'un des éléments déclencheurs du conflit israélo-palestinien.
Durant cette Première guerre israélo-arabe entre 1948 et 1949, Israël entame l’annexion du territoire accordé à la Palestine par l’ONU. A l’issue du conflit l’Etat juif détient 78% du territoire. La Transjordanie (devenue Cisjordanie) annexe le reste du territoire accordé à l’Etat palestinien, tandis que l’Égypte prend le contrôle de la bande de Gaza.
Juin 1967 : Guerre des Six Jours
Dès 1964, l’OLP, l’Organisation de libération de la Palestine, voit le jour et deviendra le premier organe de lutte de la Palestine contre Israël.
Ainsi, le 5 juin 1967, explose un second gros conflit armé qui sera par la suite nommé la Guerre des Six Jours. Durant cette courte guerre, Israël fait face à l’attaque coordonnée de l’Égypte, de la Jordanie et de la Syrie.
D’abord en difficulté, l’armée israélienne lance une contre-offensive éclaire qui lui permet en l’espace de six jours d’annexer l’ensemble du territoire palestinien restant. L'Égypte perd la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie est amputée du plateau du Golan, et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
De son côté l’OLP prend son indépendance et deux ans plus tard, Yasser Arafat en prend la présidence jusqu’à sa mort en 2004 et mène une lutte pour la création d’un Etat palestinien indépendant aux côtés d’Israël.
1973 : Guerre du Kippour
L’Égypte attaque une nouvelle fois Israël mais cette fois-ci aux côtés de la Syrie. L’offensive est lancée le 6 octobre 1973 en pleine fête de Yom Kippour ou «jour du pardon». Les deux Etats souhaitent reconquérir les territoires annexés par l’Etat juif durant la Guerre des Six Jours.
Un cessez-le-feu est décrété le 24 octobre et se solde par une nouvelle victoire israélienne. L’OLP menée par Yasser Arafat est alors considérée comme la seule représentant du peuple palestinien.
1987-1993 : Première Intifada
Alors qu’Israël et l'OLP continuent leurs négociations musclées, le peuple palestinien se soulève contre l’Etat juif et démarre le 9 décembre 1987 la Première Intifada ou guerre des pierres. Des émeutes éclatent et des attentats contre la population juive sont perpétrés.
C’est durant cette Intifada que le Hamas voit le jour le 10 décembre 1987 pour contrebalancer le pouvoir de l’OLP. En 1991, des négociations permettent d’apaiser légèrement le conflit jusqu’à la signature des accords d’Oslo, en 1993, entre Israël et l’Autorité palestinienne. Accords qui seront rejetés par le Hamas.
2000-2005 : Seconde Intifada
Souhaitant voir le conflit israélo-palestinien prendre fin, le président américain Bill Clinton convit à Camp David, le Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Barak, et le président de l’OLP, Yasser Arafat.
Ce sommet qui a lieu en juillet 2000 se soldera par un échec des négociations, Israël refusant de renoncer au contrôle de Jérusalem. En septembre de la même année, le chef de l'opposition israélienne Ariel Sharon se rend en visite officielle sur l’esplanade des Mosquées. Un geste qui est vécu comme une provocation par le peuple palestinien qui entame alors la Seconde Intifada.
Elle est marquée par des émeutes palestiniennes dans les territoires occupés auxquelles se joint la population palestinienne de nationalité israélienne. Elle est immédiatement réprimée par l'armée israélienne, et prend fin en 2005, avec le désengagement militaire israélien de Gaza.
Par la suite, le Hamas continuera de conduire une série d’attentats-suicides et d'attaques ciblées contre Israël, isolant un peu plus chaque année la bande de Gaza. Ces dernières occasionneront à chaque fois des réponses de l'armée israélienne. Depuis la situation reste très instable sur le territoire.