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Voici les 9 pays qui ont les arsenaux nucléaires les plus puissants au monde en 2024

Selon les estimations, la Russie détiendrait, pour l'année 2024, au total 5.580 ogives nucléaires, soit le plus grand arsenal au monde. [©Gavriil GRIGOROV/SPUTNIK/AFP]

Alors que Vladimir Poutine a placé une nouvelle ligne rouge sur l’assouplissement des règles d’utilisation des missiles longue portée livrés à l’Ukraine par les Occidentaux, brandissant à nouveau la menace nucléaire, la Maison Blanche a dénoncé des propos «incroyablement dangereux» et appelé à la désescalade.

Une montée des tensions. L'ambassadeur russe à l'ONU a fermement mis en garde les Occidentaux contre la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée, qui engagerait l'Otan dans «une guerre directe» contre une «puissance nucléaire».

Et pour cause, Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées «légitimes», comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

Des menaces qui ont poussé les États-Unis, le Royaume-Uni et la France à temporiser pour éviter une guerre nucléaire. Voici les 9 pays les plus puissants sur le plan de l'armement nucléaire en 2024. 

La Russie devant les États-Unis et la Chine

Selon les estimations de la Federation of American Scientists (FAS), la Russie détiendrait, selon les dernières données chiffrées officielles pour l'année 2024, 5.580 ogives nucléaires, soit plus que n'importe quel autre pays du monde. Dans le détail (voir infographie ci-dessous), la Russie possèderait 1.710 ogives qui sont actuellement déployées et prêtes à l'emploi, 2.600 en résserve et 1.200 qui sont hors-service.

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La Russie est ainsi suivie de près par les Etats-Unis avec 5.044 armes nucléaires disponibles. A eux seuls, ces deux Etats ont entre leurs mains plus de 80% des armes nucléaires mondiales. Arrive ensuite, loin derrière, la Chine, troisième puissance nucléaire mondiale avec ses 500 ogives. Puis viennent la France (290), le Royaume-Uni (225), le Pakistan (170), l'Inde (170), Israël (90) et la Corée du Nord (50).

Pour mieux comprendre la répartition de ces armes, deux types d'ogives existent, les stratégiques intercontinentales (déployées), les plus puissantes et de longue portée, puis les non-stratégiques, appelées tactiques, de plus courte portée et destinées au champ de bataille. Le nombre exact de ces dernières est difficile à estimer car elles sont utilisables par de simples chars ou des bâtiments de guerre navale, les confondant avec des charges conventionnelles. Néanmoins une partie de ces armes est destinée à être démantelée car trop anciennes, abîmées ou plus nécessaires.

Vladimir Poutine se tient «prêt» à un conflit nucléaire

Alors que débutait le 15 mars dernier le scrutin de la présidentielle en Russie - dont Vladimir Poutine est ressorti grand vainqueur - ce dernier en a profité pour vanter l'armement nucléaire de son pays, le jugeant «plus avancé» que celui des Etats-Unis et assurant que son arsenal était toujours «prêt» à une guerre nucléaire.

«Des triades (les vecteurs de lancement d'armes atomiques, ndlr), seuls les Américains et nous en avons vraiment. Et là, nous sommes beaucoup plus avancés. Toute la composante nucléaire est plus moderne chez nous», avait-il affirmé dans un long entretien à la télévision russe, à l'approche du début de l'élection présidentielle qui, en l'absence de toute opposition, a vu sa réélection triomphale.

Vladimir Poutine a ajouté que son pays était «prêt» à un conflit nucléaire, mais qu'il n'avait jamais songé à utiliser de telles armes en Ukraine. Une menace à laquelle le président de la République avait répondu le lendemain, affirmant que les Européens devaient être prêts à «répondre» à une «escalade» de la Russie, jugeant qu'elle ne «s"arrêtera pas là» si elle gagnait la guerre en Ukraine, mais avait assuré que jamais ils ne prendraient «l'initiative» de l'engagement militaire face à cette puissance nucléaire.

Il entendait ainsi rassurer après avoir semé le trouble, dans l'opinion et chez les autres alliés de Kiev, en jugeant fin février qu'il ne fallait pas exclure l'envoi, à l'avenir, de militaires occidentaux en Ukraine.

«La Russie est devenue une puissance qui veut s'étendre et il est sûr qu'elle ne s'arrêtera pas là», a-t-il toutefois asséné sur X en réponse à des questions d'internautes. «Si on laisse l'Ukraine seule, si on laisse l'Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne», avait-il averti.

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