La Chine a publié une carte du territoire chinois sur laquelle les frontières du pays ont été redessinées, s'accaparant des parts de pays voisins. Cette carte a provoqué de vives réactions des pays limitrophes.
Des lignes qui ravivent des discordes entre puissances mondiales. Le 28 août dernier, le ministère chinois des ressources naturelles a publié une nouvelle carte du territoire sur laquelle les frontières du pays empiètent sur le territoire de ses voisins, comme l’Inde et la Russie.
Un rappel de l'Inde aux lois internationales
La publication de cette nouvelle carte a engendré de nombreuses réactions à l’échelle régionale. Le ministre indien des Affaires étrangères a notamment déclaré, selon Associated Press, que «revendiquer de manière absurde certains territoires appartenant à d'autres pays ne les rend pas automatiquement vôtres».
À la suite de cette publication, qui démontre l’envie d’extension du territoire chinois, l’Inde a déployé ses militaires aux frontières entre les deux pays. Le Premier ministre indien Narendra Modi a rappelé qu’il était nécessaire de respecter les frontières internationales.
Les eaux territoriales disputées par la Chine
Le gouvernement taïwanais a également réagi à la publication de cette carte, où l’île de Taïwan apparaît comme un territoire intégré à la République populaire de Chine, condamnant ces revendications.
Par ailleurs, Pékin prétend aussi posséder les eaux territoriales d’autres pays, comme la Malaisie et l’Indonésie, qui ont rejeté cette carte chinoise. Ces derniers mettent en avant la convention des Nations unies sur les droits de la mer signée en 1982, qui régit le droit de la mer international.
Également concernée par l’extension des frontières dessinées par la Chine, la Russie a publié un communiqué, affirmant que les «différends frontaliers ont été réglés par un traité en 2001».
Les nombreux soucis de frontières de la Chine existent depuis plusieurs siècles, en raison des affrontements entre colonies installées dans la région et de la chute de l’empire Qing, qui a régné sur le territoire entre 1644 et 1912.