Depuis bientôt une décennie, le mystère du vol MH370, disparu en 2014 après avoir décollé de Kuala Lumpur (Malaisie) demeure entier. Néanmoins, l’analyse de crustacés retrouvés sur des débris de l’avion pourrait relancer l’enquête.
Un mystère bientôt résolu ? Une nouvelle technique d’analyses, développée par un groupe de scientifiques, pourrait permettre selon eux de retrouver la carcasse de l’avion, disparu depuis mars 2014 dans l’océan Indien.
Dans une étude publiée par le journal AGU Advances et relayée par Slate, des scientifiques ont expliqué avoir développé une nouvelle technique «prometteuse» qui serait capable de retracer le parcours de dérive des débris de l’appareil et ce, grâce à des crustacés.
Ces crustacés sont des balanes, une espèce qui se fixe sur n’importe quel support et qui y reste attachée toute sa vie.
En 2015, des coquilles de balanes avaient été retrouvées accrochées à des débris de l’avion qui s’étaient échoués sur l’île de La Réunion.
Mais à cette époque, «on savait qu’il y avait des indices cryptés dans la coquille des balanes, mais le problème était que personne ne savait vraiment comment les décoder» a expliqué David Griffin, océanographe du gouvernement australien qui avait participé aux recherches de l’avion, à National Geographic.
«La chimie des couches de coquilles de balanes est comme un registre médico-légal des débris qui ont dérivé», a également indiqué Gregory Herbert, professeur d'écologie marine à l'université de Floride du Sud et coauteur de cette nouvelle étude.
De quoi relancer l’enquête ?
Ainsi, ce groupe de scientifiques a été réuni dans le but de développer des méthodes de suivi des températures océaniques traversées par les balanes, depuis leur installation sur les débris jusqu’au moment où ils ont été retrouvés, et des formules statistiques qui pourraient, petit à petit, permettre de retracer la trajectoire des débris et finalement découvrir le lieu du crash afin de relancer l’enquête.
Néanmoins, le chemin est encore long puisque les chercheurs n’ont pour l'heure réussi à modéliser que la dernière étape de cette trajectoire.
Pour rappel, le vol MH370, de la compagnie Malaysia Airlines, a disparu des radars alors que l'avion reliait Kuala Lumpur (Malaisie) et Pékin (Chine) avec 239 personnes à son bord. L’enquête, d’une ampleur sans précédent, a été arrêtée en 2017.