Des articles volés au British Museum, d'une valeur estimée à 58.000 euros, ont été vendus sur eBay pour seulement 45 euros. Un employé a été licencié.
C'est ce qu'on pourrait appeler une bonne affaire. Plusieurs objets du British Museum ont été mis en vente sur eBay. Surtout, ces pièces de joaillerie, qui étaient estimées à plus de 58.000 euros, étaient proposées pour la modique somme de 45 euros, selon The Telegraph.
Le musée a annoncé, le 16 août dernier, que la majorité des objets qui ont disparu «ont été volés ou endommagés». Tous étaient des petites pièces de «bijoux en or, de pierres semi-précieuses et de verre datant du XVe siècle avant J.-C. au XIXe siècle». Ils étaient conservés principalement à des fins universitaires et de recherche.
Un conservateur accusé
Trois ans en arrière, un expert en antiquités avait fait part au musée de ses soupçons concernant un membre du personnel qui dérobait des pièces de la collection entreposée. Ces objets étaient apparus sur le site de vente aux enchères dès 2016.
À la suite d'une enquête indépendante sur les protocoles de sécurité, Peter Higgs, conservateur des cultures méditerranéennes avec plus de 30 ans d'ancienneté au musée, a été identifié. En plus d'être licencié, le musée a intenté une action en justice contre l'homme de 56 ans. La section de la Metropolitan Police de Londres chargée de la délinquance financière a été saisie de l'affaire.
Une série de polémiques
«C’est un incident très inhabituel», a souligné le directeur du musée, Hartwig Fischer, dans un communiqué. «Le musée présente ses excuses pour ce qu’il s’est passé, mais nous y avons mis un terme», a-t-il assuré. Il a également précisé que des experts externes au musée participaient au recensement des pièces manquantes ou endommagées. «Cela nous permettra de déployer tous nos efforts possibles pour les retrouver», a-t-il promis.
Fondé en 1753, le British Museum est l’un des musées les plus prestigieux au monde et l’une des attractions les plus visitées du Royaume-Uni. Elle est, cependant, devenue ces dernières années le centre de polémiques en raison de la provenance de certaines pièces récupérées par la Grande-Bretagne pendant la période coloniale, qui font l’objet de demande de restitution, comme les marbres du Parthénon réclamés par Athènes ou des bronzes du Bénin.