Rishi Sunak, le premier ministre britannique, a déclaré ce jeudi 13 juillet que son gouvernement acceptait d’augmenter de 5 à 7% des millions de fonctionnaires.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé jeudi que son gouvernement acceptait d'augmenter des millions de fonctionnaires, mais a demandé la fin des grèves qui durent depuis des mois après cette «offre finale». Les augmentations annoncées sont notamment de 6,5% pour les enseignants, 7% pour la police, 6% pour certains médecins hospitaliers qui ont entamé jeudi cinq jours de grève et 5% pour les militaires.
«J’appelle tous les responsables syndicaux à accepter ces propositions salariales et annuler leurs grèves», a annoncé le chef du gouvernement conservateur lors d'une conférence de presse.
«Il n'y aura plus d'autres discussions salariales. Nous ne négocierons pas de nouveau» et «aucune grève ne changera notre décision», a-t-il averti. Les syndicats d'enseignants ont annoncé qu'ils suspendaient leurs grèves à venir, dans un communiqué commun, ce dont s'est réjoui Rishi Sunak.
Augmentation du coût des visas pour les immigrés
Il a exclu d'emprunter ou d'augmenter les impôts pour financer ces augmentations et a évoqué des «repriorisations» dans les dépenses publiques, suscitant des craintes de coupes budgétaires alors que les finances publiques traversent une période délicate. Il a notamment annoncé l'augmentation du coût des visas pour les immigrés et du montant payé par ces migrants pour accéder au système public de santé, ce qui permettra dit-il d'engranger un milliard de livres sterling (1,17 milliard d'euros).
Le coût des visas de travail ou de visite augmenteront de 15%, d'autres types de visa, dont les visas étudiants, d'au moins 20%. Le Royaume-Uni, qui compte 5,8 millions de fonctionnaires, a vu se multiplier ces derniers mois les grèves dans le privé comme dans le public en raison de revendications salariales face à l'inflation, à l'origine d'une sévère crise du coût de la vie.
Malgré un ralentissement, l'inflation s'élevait encore en mai à 8,7% sur un an, soit le chiffre le plus élevé parmi les pays du G7. Dans un rapport publié jeudi, l'organisme de prévision budgétaire OBR juge que les finances du pays traversent une période «très risquée», en raison d'une série de chocs et de coûts en hausse qui menacent de faire s'envoler la dette publique à long terme.