Lors d'un événement marquant les 150 ans de l'affranchissement des esclaves dans les anciennes colonies néerlandaises, le roi des Pays-Bas Willem-Alexander a présenté ses excuses pour l'implication du pays dans l'esclavage.
Le roi des Pays-Bas Willem-Alexander a présenté, ce samedi, ses excuses officielles pour l'implication de son pays et de sa dynastie dans l'esclavage, se déclarant «personnellement et extrêmement» touché.
«Aujourd'hui, je me tiens devant vous en tant que roi et membre du gouvernement. Aujourd'hui, je vous présente mes excuses personnellement», a déclaré Willem-Alexander, sous les acclamations lors d'un événement marquant les 150 ans de l'affranchissement des esclaves dans les anciennes colonies néerlandaises, à l'Oosterpark d'Amsterdam.
Des milliers de descendants de personnes réduites en esclavage dans l'ancienne colonie sud-américaine du Suriname ainsi que dans les îles caribéennes d'Aruba, Bonaire et Curaçao assistaient à ces célébrations.
«Je ressens cela profondément dans mon coeur et dans mon âme», a déclaré le roi, avant d'ajouter : «La traite des esclaves et l'esclavage sont reconnus comme crimes contre l'humanité. Les rois de la maison d'Orange (dont descend le monarque actuel, ndlr) n'ont rien fait pour l'empêcher. Aujourd'hui, je demande pardon pour cette inaction».
Les commémorations marquant la fin réelle de l'esclavage dans les colonies ont lieu chaque année à Amsterdam, une célébration appelée «Keti Koti», soit «briser les chaînes» en sranantongo (l'une des langues du Suriname). Pour rappel, le Suriname est une colonie des Pays-Bas.
Elles prennent un relief particulier cette année, après la présentation, en décembre par le gouvernement, d'excuses officielles pour le passé esclavagiste des Pays-Bas.