Un fugitif français, recherché depuis le début des années 2000 après avoir disparu avant son procès, a quitté l'Indonésie pour revenir en France.
Il revient au pays. Thierry Ascione, un fugitif français condamné pour un double meurtre, a quitté l'Indonésie après avoir été détenu plus d'un an et demi par l'immigration, a indiqué vendredi un responsable de l'ambassade de France à Jakarta.
«Il est parti jeudi soir par avion» de Jakarta, a indiqué une source à l'ambassade, qui avait préalablement délivré un laissez-passer à l'homme recherché par Interpol lui permettant de regagner la France.
Les autorités françaises n'ont pas précisé ce qui l'attend à l'arrivée et s'il serait placé en détention.
L'homme de 64 ans, qui est recherché depuis les années 2000 après avoir disparu avant son procès, a longtemps vécu à l'étranger, notamment aux Philippines, avant d'arriver en Indonésie. Il avait accosté en octobre 2021 dans les îles indonésiennes Talaud, situées entre les Philippines et l'Indonésie, après une avarie sur son voilier.
La police locale l'avait appréhendé pour séjour irrégulier et il était détenu par l'immigration depuis plus d'un an et demi, selon les autorités indonésiennes.
CONDAMNÉ EN 2001 À LA PERPÉTUITÉ
Le Français est sur la liste rouge d'Interpol et la France avait cherché sans succès à obtenir son extradition d'Indonésie, ont indiqué les autorités françaises. L'immigration indonésienne a tenté ces derniers mois de l'expulser vers la France a plusieurs reprises, mais les compagnies aériennes avaient refusé de le transporter sans escorte.
Connu comme un petit truand marseillais, et déjà condamné onze fois, Thierry Ascione était arrivé au Guatemala en 1991, et s'était reconverti dans les affaires pour tenter de vendre des camions à la junte militaire. Il a été jugé responsable de l'organisation de l'assassinat d'un couple de restaurateurs français au Guatemala en décembre 1991 pour s'emparer de leurs économies.
En fuite après les faits, il a été arrêté à l'aéroport de Roissy à Paris en 1995, puis remis en liberté conditionnelle en 2000 mais a disparu six mois avant le début de son procès. La cour d'Assises de Paris l'a condamné à la réclusion à perpétuité par contumace.