La Russie a essuyé un revers vendredi en échouant à bloquer l'entrée de l'Ukraine au sein du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a vu aussi l'arrivée de la Corée du nord.
Les dix pays qui ont finalement rejoint le Conseil exécutif pour trois ans sont en général élus en bloc par acclamation pendant l'Assemblée mondiale de la santé, dont la 76e session se déroule actuellement à Genève.
Le sommet de l'Otan qui doit se tenir en juillet à Vilnius sera consacré "surtout" au soutien concret à l'Ukraine, a déclaré vendredi à Tallinn le chancelier allemand Olaf Scholz.
Répondant à une question sur l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan au sommet, M. Scholz a déclaré "qu'il s'agira à Vilnius avant tout d'organiser un soutien concret à l'Ukraine dans cette situation".
Le président brésilien Lula a décliné vendredi une invitation à se rendre à Saint-Pétersbourg, au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, après son rendez-vous manqué avec le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G7.
"J'ai remercié (Poutine) de son invitation au Forum économique international de Saint-Pétersbourg" du 14 au 17 juin "et je lui ai répondu que je ne pouvais pas me rendre en Russie en ce moment", a tweeté Luiz Inacio Lula da Silva.
"Mais je lui ai redit que le Brésil, tout comme l'Inde, l'Indonésie et la Chine, était disposé à dialoguer avec les deux parties prenantes au conflit en vue de parvenir à la paix", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra la semaine prochaine en Finlande, qui a récemment rejoint l'Otan, et y donnera un discours en faveur du soutien à l'Ukraine face à la Russie, a annoncé vendredi le département d'Etat.
Il se rendra le 1er et 2 juin à Helsinki, après une rencontre à Olso avec les ministres des Affaires étrangères des pays alliés. M. Blinken se rendra d'abord en Suède, pays candidat à une adhésion à l'Otan, et rencontrera les Premiers ministres des trois pays nordiques.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dit voir vendredi de "sérieux obstacles" à la recherche d'une solution pacifique en Ukraine, en recevant l'émissaire chinois Li Hui à Moscou, auprès duquel il a vanté le rôle "positif" de Pékin.
Lors de leur entretien, "le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé l'engagement de Moscou en faveur d'une résolution politico-diplomatique du conflit, notant les sérieux obstacles créés par l'Ukraine et ses soutiens occidentaux à la reprise des pourparlers de paix", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
Au moins une personne a été tuée et quinze autres, dont deux enfants, blessées dans une frappe russe ayant touché vendredi une clinique à Dnipro, grande ville du centre-est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités.
"Frappe de missile contre une clinique dans la ville de Dnipro. Une personne a été tuée et quinze autres ont été blessées", a écrit le président Volodymyr Zelensky sur Telegram.
Il a publié une vidéo dans laquelle on peut voir des bâtiments fortement endommagés et surmontés de panaches de fumée noire. "Nous devons vaincre ces êtres inhumains", a lancé M. Zelensky au sujet de l'armée russe.
La région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a subi des dizaines de tirs d'artillerie lors des dernières 24 heures, a indiqué vendredi le gouverneur de ce territoire secoué en début de semaine par une incursion armée.
Sur Telegram, Viatcheslav Gladkov a notamment indiqué que le village de Kozinka, dans le district de Graïvoron, où a eu lieu cette incursion revendiquée par deux groupes armés russes combattant pour Kiev, avait été touché par 132 obus. Plusieurs bâtiments dans la région ont été endommagés, toujours d'après le gouverneur, selon qui il n'y a pas eu de victimes.
Tokyo a déclaré vendredi avoir imposé des sanctions supplémentaires envers la Russie, conformément à l'engagement des pays du G7 lors de leur sommet à Hiroshima (ouest du Japon) en fin de semaine dernière.
Le Japon va imposer de nouvelles sanctions comprenant le gel d'actifs de 17 ressortissants et 78 organisations russes, ainsi que l'interdiction d'exporter des biens et services vers 80 entités russes, a annoncé le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno.
Les interdictions à l'export portent sur des produits destinés à des sociétés russes liées au complexe militaro-industriel du pays, ainsi que sur des services de construction et d'ingénierie. Ces mesures interviennent alors que d'autres membres du G7 (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni) viennent d'intensifier leurs propres sanctions contre la Russie, 15 mois après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
La Russie met ses menaces à exécution et a commencé de livrer des ogives nucléaires au Bélarus, voisin de l'Union européenne, a affirmé jeudi le président Alexandre Loukachenko, au moment où l'armée russe est en situation délicate en Ukraine dans l'attente d'une contre-offensive imminente des forces ukrainiennes.
M. Loukachenko, qui était à Moscou jeudi pour un sommet régional, n'était pas en mesure d'indiquer si les armes en question étaient déjà dans son pays, mais a expliqué que son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait brandi cette menace en mars, lui avait dit la veille avoir signé le décret permettant le transfert.
"Le transfert des charges nucléaires a commencé", a déclaré M. Loukachenko dans une vidéo diffusée sur Telegram. La Russie de son côté n'a fait dans l'immédiat aucun commentaire. Le président russe avait annoncé le 25 mars que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire du Bélarus, un pays également frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de l'Ukraine, nourrissant la crainte d'une d’escalade du conflit en cours dans ce dernier pays.