73 corps ont été retrouvés dans l'est du Kenya, dans le cadre d'une enquête sur la mort de plusieurs fidèles d'une secte. Le chef de cette dernière aurait dit de jeûner pour «rencontrer Jésus».
Le bilan de l'affaire des membres présumés d'une secte qui pratiquaient le jeûne extrême à des fins religieuses dans une forêt de l'est du Kenya est passé à 73 morts, ont annoncé lundi des sources policières, contre 58 auparavant.
«Nous avons retrouvé 73 corps dans la forêt jusqu'à ce soir» et les recherches de nouveaux corps «se poursuivront demain», a indiqué à l'AFP un policier impliqué dans l'enquête. Le chiffre de 73 morts a été confirmé par un autre responsable policier.
Les enquêteurs ont fouillé la zone en raison d'informations évoquant une possible fosse commune. Onze autres fidèles, sept hommes et quatre femmes âgés de 17 à 49 ans, ont été hospitalisés la semaine dernière, après avoir été secourus dans la forêt de Shakahola. Le chef de la secte, Makenzie Nthenge, s'est rendu à la police, avant d'être placé en détention.
Dans un rapport, la police avait dit avoir reçu des informations faisant état de personnes ignorantes «mortes de faim sous prétexte d'avoir rencontré Jésus après avoir subi un lavage de cerveau par un suspect, Makenzie Nthenge, pasteur de l'Eglise internationale de Bonne Nouvelle».
Selon des médias locaux, Makenzie Nthenge avait été arrêté et inculpé le mois dernier, après que deux enfants soient morts de faim sous la garde de leurs parents. Il avait ensuite été libéré, moyennant une caution de 100.000 shillings kenyans (environ 670 euros).