Plus de 150 établissements commerciaux ont été fermés en Iran par les autorités ces dernières 24 heures, pour des manquements à l'obligation du port du voile, d'après la police.
La répression se poursuit en Iran, qui sort à peine d'un scandale autour de jeunes étudiantes empoisonnées. Plus de 150 commerces ont ont été fermés par les autorités iraniennes en 24 heures, pour des manquements à l'obligation du port du voile, a annoncé la police ce dimanche 16 avril. Ces fermetures ont été ordonnées au lendemain de l'entrée en vigueur d'un nouveau plan de la police, en utilisant notamment des caméras de surveillance et la reconnaissance faciale, pour contrôler le port du voile par les femmes, obligatoire depuis la Révolution islamique de 1979.
«Malheureusement, les policiers ont dû mettre sous scellés 137 magasins et 18 restaurants et salles de réception dans le pays pour ne pas avoir prêté attention aux avertissements précédents» liés à l'obligation du voile, a indiqué le porte-parole de la police, Saïd Montazerolmahdi, cité par l'agence Tasnim.
Ce durcissement de la politique liée à la condition de la femme intervient moins d'un an après la mort de Mahsa Amini, une jeune étudiante de 22 ans, qui avait été interpellée par la police des mœurs pour non-respect du port du voile. L'annonce de son décès avait mis le feu au poudres, et déclenché des manifestations de grande ampleur dans les rues de Téhéran.
«Lors des dernières 24 heures, plusieurs centaines de cas d'absence du port du voile dans les voitures ont été enregistrés par les inspecteurs de police et les propriétaires des voitures ont été informés par des textos», a ajouté M. Montazerolmahdi, déclarant que le non respect du port du voile en voiture sera également sanctionné en Iran.