Probable candidat pour l'élection présidentielle de 2024 aux Etats-Unis, le républicain Ron DeSantis a qualifié Vladimir Poutine de «criminel de guerre». Le gouverneur de Floride était critiqué après avoir parlé de la guerre en Ukraine comme d'un simple «conflit territorial».
Ron DeSantis change de braquet. Le gouverneur républicain de Floride et probable rival de Donald Trump pour l'élection présidentielle de 2024 a qualifié Vladimir Poutine de «criminel de guerre» dans l'émission du présentateur britannique Piers Morgan ce jeudi.
Le président russe doit être «tenu responsable» de l'invasion de l'Ukraine, a-t-il ajouté, dans des déclarations qui tranchent avec celles faites il y a peu.
La semaine dernière, l'étoile montante du parti républicain avait appelé à faire passer «la défense de notre propre patrie» avant «une guerre à l'étranger».
les républicains divisés
«Les Etats-Unis ont de nombreux intérêts vitaux, comme assurer la sécurité de nos frontières (...) S'engager davantage dans un conflit territorial entre l'Ukraine et la Russie n'en fait pas partie», avait-il affirmé sur Fox News.
Ces propos avaient fait bondir l'état-major républicain au Sénat, qui s'est mobilisé avec les démocrates au cours de la dernière année pour débloquer plus de 110 milliards d'aide à Kiev au Congrès. «Lorsqu'un responsable américain dit à un adversaire ce qu'il ne fera PAS dans un conflit, il affiche une position de faiblesse», a taclé l'influent sénateur Lindsey Graham sur Twitter mardi.
Une position partagée par le puissant chef des républicains au Sénat Mitch McConnell, qui s'est rendu dans la capitale ukrainienne en mai 2022.
A la Chambre des représentants, le speaker républicain Kevin McCarthy est plus tempéré dans son soutien à Kiev. Très difficilement élu en janvier dernier, mis sous pression par le camp Trump, il avait indiqué ne pas vouloir signer de «chèque en blanc» à l'Ukraine.
Ron DeSantis, qui semble viser l'investiture républicaine en 2024, continue de faire la une des médias américains. Le gouverneur affiche son combat contre le «wokisme» et cherche actuellement à interdire l'enseignement de sujets en lien avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre pour tous les niveaux scolaires, ce qui étendrait une loi très controversée s'appliquant déjà à l'école primaire.