Environ 2,5 tonnes d'uranium naturel avaient disparu en Libye. Mais moins de 24 heures après le signalement de leur disparition par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), un général des forces armées du camp de l’est libyen a annoncé qu’elles avaient finalement été retrouvées ce jeudi 16 mars.
En visite en Libye, mardi 14 mars, les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avaient signalé une disparition peu banale, celle d'environ 2,5 tonnes d'uranium naturel, avant qu'elles ne soient retrouvées à 5 kilomètres du site où elles étaient stockées.
Toutefois, des vérifications «complémentaires» sont en cours pour tenter de faire la lumière sur ce mystère.
Aucun détail n'a été donné sur la localisation précise du site libyen concerné, mais, selon l'AIEA, «10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d'uranium naturel sous forme de concentré d'uranium (dit «yellow cake») n'étaient pas présents là où ils avaient été déclarés par les autorités».
Déterminer «sa localisation actuelle»
Le directeur général de cette instance onusienne, Rafael Grossi, a expliqué aux Etats membres que l'objectif était à présent de «clarifier les circonstances de la disparition de cette matière nucléaire», mais aussi de déterminer «sa localisation actuelle».
La Libye a abandonné son programme de développement de l'arme nucléaire en 2003, lorsque Mouammar Kadhafi était au pouvoir. Depuis la chute de ce dernier en 2011, après quarante-deux années de dictature, le pays est enlisé dans une crise politique majeure.
Deux entités se disputent le pouvoir, sur fond d'ingérences étrangères et avec une myriade de milices ainsi que des mercenaires disséminés dans le pays. Le gouvernement installé à Tripoli, à l'ouest, est reconnu par l'ONU tandis que l'autre est soutenu par l'homme fort de l'Est lybien : le maréchal Khalifa Haftar.