D’après un premier calcul de la Banque mondiale, de l'ONU, de l'Union européenne et du gouvernement turc, les seuls dégâts causés par le séisme en Turquie se chiffrent à plus de 100 milliards de dollars.
Une facture particulièrement salée pour la Turquie. Un mois après le violent séisme qui a tué plus de 46.000 personnes dans le pays, la Banque mondiale, l'ONU, l'Union européenne et le gouvernement turc ont effectué un premier calcul sommaire du coût des dégâts matériels causés par le tremblement de terre. Selon eux, la facture «dépasse les 100 milliards de dollars».
«Les coûts de reconstruction et tout ce qui aura à voir avec le fait de reconstruire mieux et de reconstruire plus écologiquement vont évidemment encore dépasser ce montant», a affirmé Louisa Vinton, responsable pour la Turquie du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), par visioconférence depuis Gaziantep, lors d'un briefing régulier de l'ONU à Genève.
214.000 bâtiments ont été détruits ou condamnés
Les estimations sont encore basées sur des données provisoires. Mais le montant de 100 milliards de dollars sera tout de même présenté à une conférence de donateurs pour aider à la reconstruction. L’événement aura lieu le 16 mars à Bruxelles, selon les précisions de Louisa Vinton qui s’est aussi confiée sur sa «déception et sa tristesse» à propos du manque de générosité des donateurs.
En effet, l’appel d’urgence à des fonds d’un milliard de dollars, lancé le 16 février, n'est couvert qu'à 9,6%. Le séisme, survenu le 6 février dernier, a fait 105.000 blessés en Turquie, selon des bilans non-définitifs. Il a également détruit ou condamné 214.000 bâtiments, hauts parfois de plus de 10 étages.