Dans une interview accordée au média américain Fox News ce mardi, le directeur du FBI a estimé que la pandémie de Covid-19 était «très probablement» d’origine humaine, allant dans le sens du ministère américain de l'énergie quelques jours plus tôt.
Le principal service de renseignement intérieur américain penche en faveur de l'origine accidentelle. Le directeur du FBI a annoncé ce mardi 28 février, dans une interview accordée au média Fox News que la pandémie de Covid-19 était «très probablement» d’origine humaine.
«Le FBI estime depuis un certain temps déjà que l’origine de la pandémie est très probablement (liée à) un incident de laboratoire à Wuhan», a déclaré Christopher Wray, deux jours après la parution d'un rapport de renseignement du ministère américain de l'Energie, allant dans ce sens. Même si les médias américains Wall Street Journal, CNN et le New York Times, qui ont révélé la teneur de ce rapport, ont précisé que ce document a été «publié avec un faible niveau de confiance» par le ministère.
Le patron du bureau du renseignement américain a également accusé le gouvernement chinois de verrouiller l'accès à l'information. «Le gouvernement chinois a fait de son mieux pour essayer de contrecarrer et embrouiller le travail que nous faisons, le travail que notre gouvernement américain et nos proches partenaires étrangers» sont en train d’effectuer, a-t-il expliqué.
Pékin nie les allégations
De son côté, la Chine avait annoncé se sentir «salie», au lendemain de l'hypothèse avancée par le ministère américain de l'Energie. «Il convient de cesser d'agiter cette théorie d'une fuite de laboratoire, d'arrêter de salir la Chine et d'arrêter de politiser la recherche des origines du virus», avait lancé Mao Ning, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, lors d'un point presse ce lundi 27 février.
«Des experts de la Chine et de l'OMS, sur la base de visites sur le terrain dans des laboratoires de Wuhan et d'échanges approfondis avec des chercheurs, ont établi la conclusion, qui fait autorité, selon laquelle l'option d'une fuite d'un laboratoire est hautement improbable», avait-elle insisté face aux journalistes