Leonard Taylor, 58 ans, a été exécuté ce mardi 7 février à Bonne Terre, dans le Missouri. Il avait été condamné à mort pour un quadruple meurtre, qu'il a toujours nié.
Condamné à la peine capitale en 2008 pour un quadruple meurtre, Leonard Taylor a été exécuté mardi 7 février, au centre pénitentiaire de Bonne Terre, dans le Missouri. L'homme, qui a toujours nié les faits, avait multiplié les recours pour être innocenté. Il est le cinquième condamné à mort exécuté depuis le 1er janvier aux Etats-Unis.
Leonard Taylor avait à nouveau formulé une demande de clémence lundi, qui a toutefois été rejetée par le gouverneur du Missouri, Myke Parson. L'élu républicain a justifié sa décision en insistant sur «les preuvres» montrant que «Taylor a bien commis ces atrocités». «Un jury l'a déclaré coupable et les tribunaux ont tous confirmé la peine», a-t-il ajouté.
Un voyage en Californie
Leonard Taylor a été condamné pour le meurtre de sa petite amie et des trois enfants de cette dernière, âgés de 5 à 10 ans. Les victimes avaient été découvertes dans leur maison le 3 décembre 2004, une balle dans la tête. Les médecins légistes avaient alors déterminé que leur mort remontait à quelques jours.
Leonard Taylor a toujours soutenu que sa petite amie ainsi que les enfants étaient en vie lorsqu'ils les avaient vus pour la dernière fois, le 26 novembre 2004. Ce jour-là, il avait quitté le domicile, situé à Jennings dans le Missouri, pour prendre un avion à destination de la Californie, à l'autre bout du pays.
Mais, pendant le procès, les procureurs ont soutenu que Leonard Taylor avait avoué les meurtres auprès de son frère et fait disparaître l'arme du crime devant témoin. L'association Innocence Project, qui lutte contre les erreurs judiciaires, avait pris la défense de l'accusé, assurant que le témoignage du frère avait été obtenu sous la contrainte. Selon elle, il se serait rétracté par la suite.
Récemment, les avocats de Leonard Taylor avaient aussi introduit le témoignage de sa fille au dossier. Cette dernière affirme qu'il était bel et bien en Californie, avec elle, au moment des meurtres. Cela n'a toutefois pas suffi à obtenir une réouverture du dossier, pas plus que l'ultime recours déposé mardi devant la Cour suprême des Etats-Unis.