Plus de 80 personnes ont été tuées et plus de 150 blessées dans un attentat présumé survenu lundi 30 janvier dans une mosquée située à l'intérieur du quartier général de la police de Peshawar, au Pakistan.
Le Pakistan à nouveau endeuillé. Une explosion a fait au moins 89 morts et plus de 150 blessés dans une mosquée située à l'intérieur du quartier général de la police de Peshawar, au nord du pays. Un bilan qui ne cesse de s'alourdir puisque des corps continuaient à être retirés des décombres ce mardi.
L'explosion s'est produite à l'heure de la prière. Elle a soufflé le toit et un mur de la mosquée, a constaté un journaliste de l'AFP qui a vu des blessés ensanglantés sortir du bâtiment endommagé et les corps de personnes apparemment décédées être emmenés dans des ambulances.
تصاویری از انفجار مرگبار در داخل مسجدی در پشاور
این ویدیو که پس از انفجار در مسجدی در پشاور گرفته شده است، نشان میدهد که بخشهای از مسجد فرو ریخته است.
به گفته مقامهای صحی در این انفجار دستکم ۲۸ نفر کشته و بیش از ۱۵۰ نفر دیگر زخمی شدهاند که ماموران پولیس را نیز شامل میشود. pic.twitter.com/8EJYcNqb6j— افغانستان اینترنشنال - خبر فوری (@AFIntlBrk) January 30, 2023
«La plupart des victimes étaient des policiers», a déclaré à la presse Ghulam Ali, gouverneur de la province du Khyber Pakhtunkhwa, dont Peshawar est la capitale.
un nouvel attentat terroriste ?
Les autorités suspectent un nouvel attentat terroriste, dans une zone qui fait pourtant partie des mieux surveillées de la ville et qui abrite aussi les locaux de différentes agences de renseignement.
«Les terroristes veulent créer la panique en ciblant ceux qui remplissent leur devoir consistant à défendre le Pakistan», a déclaré dans un communiqué le Premier ministre, Shehbaz Sharif. «Ceux qui combattent le Pakistan seront éliminés de la surface de la Terre».
En mars 2022, un attentat suicide revendiqué par l'Ei-K, la branche régionale de Daesh, dans une mosquée chiite de Peshawar, avait fait 64 morts. Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière au Pakistan depuis 2018.
les talibans et l'ei-k toujours dangereux
Peshawar, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l'Afghanistan, a été ravagée par des attentats quasi-quotidiens pendant la première moitié des années 2010, mais la sécurité s'y était grandement améliorée ces dernières années. Ces derniers mois, la ville a surtout connu des attaques ciblées visant d'abord les forces de police.
Le Pakistan est confronté depuis quelques mois, en particulier depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021, à une détérioration de la sécurité. Après plusieurs années d'un calme relatif, les attentats ont repris de plus belle, menés par les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), l'Ei-K ou des groupes séparatistes baloutches.
Le Pakistan reproche aux talibans de laisser ces groupes utiliser le sol afghan pour planifier leurs attaques, ce que Kaboul n'a cessé de nier.
Le TTP, un mouvement distinct de celui des nouveaux dirigeants afghans mais qui partage avec lui des racines communes, a revendiqué plusieurs attaques ces derniers mois. Une de ses pires atrocités, qui a durablement marqué la conscience nationale pakistanaise, fut le massacre d'environ 150 personnes, essentiellement des élèves, à Peshawar en décembre 2014.