Le président américain Joe Biden a une nouvelle fois formulé le souhait d’interdire les fusils d’assaut aux États-Unis, à quelques semaines de perdre la majorité au Congrès.
«Nous l'avons fait avant et nous pouvons le refaire», a promis Joe Biden ce mercredi, à propos de l’interdiction des fusils d’assaut aux États-Unis. Le président américain a donné un discours lors de la Veillée nationale annuelle pour toutes les victimes de la violence par armes à feu à Washington, cérémonie commémorant notamment les 10 ans de la fusillade de l'école primaire Sandy Hook du 14 décembre 2012, dans la petite ville de Newtown dans le Connecticut, dans laquelle 20 enfants et six adultes avaient été tués.
Lors de ce discours, le locataire de la Maison Blanche a rappelé que lui-même avait connu des deuils, celui de sa première épouse et de leur fille en 1972, et celle de son fils aîné Beau Biden en mai 2015. Étaient également présents en l'église épiscopale St Mark des familles de victimes de la fusillade d’Uvalde, au Texas, du 19 mai dernier.
Selon les données du site Gun Violence Archive, plus de 600 fusillades de masse (au moins quatre personnes tuées ou blessées), ont eu lieu aux Etats-Unis depuis le début de l'année 2022.
Les démocrates bientôt en minorité à la chambre basse
Le président américain s’est efforcé, pendant tout son mandat, de faire interdire les armes à feu semi-automatiques aux États-Unis. Il a notamment rappelé qu’une loi avait justement permis de les interdire entre 1994 et 2004. Le gouvernement démocrate tente donc de faire voter une loi au Congrès pour interdire les fusils d’assaut, avant le 3 janvier prochain, date à laquelle le nouveau Congrès, élu lors des scrutins de mi-mandat, prendra ses fonctions.
Les démocrates ayant perdu ces élections à la Chambre des Représentants, ils craignent ne plus pouvoir faire passer cette loi une fois le nouveau Congrès en place. Les Démocrates ont toutefois réussi à prendre le pouvoir au Sénat, où ils possèdent désormais la majorité absolue des sièges, depuis leur victoire mardi en Géorgie.
Joe Biden a déjà fait passer par décret des mesures de régulation à la marge, mais il reste très difficile de faire voter une quelconque législation sur le sujet, le parti Républicain étant favorable au libre port d’armes, et étant soutenu par la NRA, le tout puissant lobby américain des armes.