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Guerre en Ukraine : Kherson privé d'eau et d'électricité, les inquiétudes concernant la population grandissent

Depuis ce lundi, les forces ukrainiennes ont commencé à évacuer les régions libérées de Kherson et Mykolaïv. La situation reste très tendue dans ces territoires où les habitants n'ont plus d'eau ou d'électricité.

La libération de la ville ne s'est pas accompagnée d'un retour à la normale. Les habitants de Kherson et Mykolaïv en témoignent chaque jour. Ce lundi, les autorités ukrainiennes ont commencé l'évacuation des civils dans ces régions tout juste libérées du joug russe.

Mais la situation est toujours aussi instable, surtout dans la ville de Kherson, que les forces de Kiev ont mis plusieurs semaines à reconquérir. À l'orée d'une période hivernale qui s'annonce rude, ces Ukrainiens vivent sans eau, électricité ou Internet.

Presque coupé du monde sans internet, Kherson subsiste désormais grâce à l'aide humanitaire et à la résilience de ses habitants.

Certains n'ont d'autre choix que de puiser l'eau dans le fleuve Dniepr qui borde la ville, malgré la menace russe située sur l'autre rive. «Les Russes sont de ce côté, mais nous étions plus effrayés quand ils étaient ici. Ils tiraient sur tout le monde de façon chaotique», témoigne un habitant.

L'OMS alerte sur la situation des civils

Cette situation invivable a entraîné un rapatriement partiel des civils ce lundi. «L'évacuation totale n'est pas prévue. Cependant, nous envisageons une telle possibilité si la situation s'aggrave ou si nous ne pouvons pas résoudre les problèmes d'utilité», explique Iaroslav Ianouchevytch, chef de l'administration militaire régionale.

Depuis son retrait de Kherson, l'armée russe a bombardé un dépôt pétrolier ce dimanche, créant la panique chez une partie de la population tout juste libérée. «Nous avons survécu à l'occupation, nous survivrons aux bombardements», haranguait Iouri Moslov, un autre habitant.

Hans Kluge, directeur régional de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Europe, a interpellé les gouvernements sur la situation précaire des Ukrainiens qui auront de grandes difficultés à passer l'hiver entre bombardements et froid extrême (avec un mercure moyen de -7,8 °C en pleine saison).

«Nous nous attendons à ce que 2 à 3 millions de personnes supplémentaires quittent leur maison à la recherche de chaleur et de sécurité. Cette situation a déjà des répercussions sur le système de santé et sur la santé de la population. Pour faire simple, cet hiver sera une question de survie», a-t-il déclaré.

De son côté, le gouvernement ukrainien s'est engagé à assurer le transport, l'hébergement et les soins médicaux des personnes évacuées, en donnant la priorité aux femmes avec enfants et aux personnes âgées.

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