Le chef des mercenaires du groupe Wagner, qui combattent en Ukraine au côté de l'armée russe, a commenté dimanche l'exécution présumée, à l'aide d'un coup de masse sur la tête, d'un de ses ex-membres accusé de désertion.
Evguéni Prigojine, le chef de Wagner, a commenté ce dimanche l’exécution présumée de l’un de ses ex-membres accusé de désertion de l’armée russe.
Des comptes Telegram proches de Wagner ont publié une vidéo montrant un homme, le crâne scotché à un bloc de pierre, être frappé à la tête avec une massue. Selon ces sources, il s'agirait d'un soldat du groupe s'étant rendu délibérément à l'armée ukrainienne, mais ayant ensuite été repris par les Russes.
«Dans ce spectacle, on voit que (cet homme) n'a pas trouvé son bonheur en Ukraine, mais qu'il a rencontré des personnes peu aimables mais justes», a commenté Evguéni Prigojine, le chef de Wagner, cité dimanche par son service de presse.
«C'est un magnifique travail de réalisation, cela se regarde d'une seule traite. J'espère qu'aucun animal n'a été blessé lors du tournage», a ajouté Evguéni Prigojine.
La victime présumée serait un déserteur
L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer l'authenticité de cette vidéo, ni ses auteurs.
Depuis 2014, les mercenaires du groupe Wagner sont accusés de servir les intérêts du régime de Vladimir Poutine dans de nombreuses zones de conflit, allant de la Syrie à l'Ukraine, en passant par l'Afrique et l'Amérique du Sud.
Ces derniers mois, le groupe opère activement sur le front ukrainien, en soutien de l'armée russe. Il est accusé d'avoir fait le tour des prisons de Russie pour recruter des détenus pour combattre, en échange de réductions de peine.
En septembre, Evguéni Prigojine, 61 ans, a reconnu avoir fondé cette organisation paramilitaire après des années de déni. Cette semaine, il s'est aussi vanté d'avoir mené des opérations d'influence électorale aux Etats-Unis.