Les mercenaires russes du groupe Wagner ont annoncé le 19 octobre dernier la construction d’une ligne fortifiée, la «ligne Wagner», afin de ralentir l’avancée des ukrainiens dans la région de Lougansk (nord-est). Depuis quelques jours, de nombreuses photos satellites circulent sur le sujet.
Une ligne fortifiée. C’est ce que sont en train de construire les mercenaires russes du groupe Wagner depuis le 19 octobre dernier. Grâce à cette «ligne Wagner», les troupes ukrainiennes pourraient être freinées dans leur progression au niveau de la région du Lougansk (nord-est).
Ce groupe paramilitaire, qui a émergé en 2014 en Ukraine, est suspecté depuis des années par les Occidentaux de mener les basses besognes du Kremlin sur différents territoires du monde, tels que la Syrie ou encore le Centrafrique. Moscou a toujours démenti, les groupes de mercenaires étant formellement interdits dans le pays.
Ces derniers sont des militaires professionnels russes, mieux équipés et payés que dans l’armée, mais aussi des recrues sans expérience sortant de prison.
Les «dents de dragons»
Aussi surnommée «ligne Maginot», en référence à la construction d’une ligne de défense française durant la fin des années 1920, ce projet symbolique semble encore très flou. Il servirait, selon les mercenaires, à contrer les chars ukrainiens afin de les empêcher d’entrer sur le territoire contrôlé par les russes.
Benjamin Pittet, analyste de données chez Planet Labs, a partagé sur Twitter un cliché des «dents de dragons», montrant les blocs de béton en forme pyramidale longer le territoire de Lougansk (nord-est) en Ukraine.
The Russians are creating a defense line in the Luhasnk Oblast reminiscent of the Second World War. The defensive line consists of two rows of "dragon's teeth", followed by a trench probably meant to stop vehicles, then firing positions for infantry and vehicles.
1/2 pic.twitter.com/tXkadeIGFV— Benjamin Pittet (@COUPSURE) October 12, 2022
CNN a également effectué des calculs en fonction des images satellites de Maxar Technologies, permettant de déterminer la longueur de cette frontière mesurant environ 217 km de long, tandis que seulement deux kilomètres ont été construits pour l’instant.
C’est Evguéni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner, qui en est à l’origine. Aussi surnommé le «cuisinier de Poutine», cet homme est qualifié de «pilier» de la défense des intérêts russes.
Néanmoins, cette construction ne semble pas ravir tout le monde, puisque Evguéni Prigojine avait fustigé le 19 octobre les «bureaucrates-ennemis» de Moscou qui ne le soutiennent pas, ceux dit-il qui «changent sans cesse de scénario depuis février».