Le président chinois Xi Jinping rencontrera ses homologues américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, à l’occasion du G20 la semaine prochaine, a annoncé ce vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères.
Une rencontre décisive. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a annoncé, ce vendredi 11 novembre, que le président chinois Xi Jinping se rendrait au G20 et rencontrerait le président américain Joe Biden ainsi que son homologue français Emmanuel Macron la semaine prochaine à Bali.
Le président chinois se rendra ensuite en Thaïlande pour participer au sommet du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) du 17 au 19 novembre. Il rencontrera également le Sénégalais Macky Sall et l'Argentin Alberto Fernandez.
Ces entretiens interviennent après la reconduction de Xi Jinping, le mois dernier, pour un troisième mandat historique à la tête du Parti communiste chinois, lui assurant une réélection comme président en mars 2023.
Cette rencontre est d’autant plus importante qu’il s'agira du premier entretien en face-à-face depuis que le dirigeant américain est devenu président, malgré plusieurs entretiens téléphoniques depuis janvier 2021.
Les «lignes rouges» à ne pas franchir
Tandis que le G20 ne dure que trois jours, du 14 au 17 novembre, les deux dirigeants devront aborder des sujets houleux internationaux mais aussi régionaux, en particulier concernant le climat, la lutte contre le trafic de stupéfiants et la santé. Mais les sujets les plus délicats seront sans aucun doute Taïwan et le désire des Américains que la Chine prenne ses distances avec la Russie.
«Ce que je veux faire avec lui, lorsque nous nous parlerons, c'est déterminer le type de lignes rouges» mutuelles à ne pas franchir, avait déclaré mercredi Joe Biden.
Si la question de l’invasion de Taïwan par les chinois ne sera pas débattue explicitement, Washington n’avait pas manqué de rappeler qu’il «défendrait» l’île en cas d’attaque. «La doctrine sur Taïwan n'a pas du tout changé», a assuré Joe Biden.
Néanmoins les Chinois semblent plus aptes à s’éloigner de la Russie, se prononçant récemment contre la menace d'utilisation d'armes nucléaires. Et ce, après que la Russie a agité cette menace concernant l'Ukraine.
Il s’agira aussi d’échanger au sujet de la Corée du Nord, à l'heure où Pyongyang multiplie les tirs de missiles, Washington souhaiterait que Pékin use de son influence sur le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Enfin le récent durcissement par les Etats-Unis de leurs contrôles à l'exportation, censé compliquer le développement par la Chine de semi-conducteurs de pointe, et très critiqué par Pékin, sera débattu.