En direct
A suivre

Brésil : qui est Geraldo Alckmin, ancien adversaire de Lula devenu son vice-président ?

Gerald Alckmin a passé 33 ans au sein du parti de la social-démocratie brésilienne, de centre-droit Gerald Alckmin a passé 33 ans au sein du parti de la social-démocratie brésilienne, de centre-droit [Andre Penner / AP]

Le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a été élu de justesse ce dimanche, lors de l’élection présidentielle. Geraldo Alckmin, ancien adversaire du leader de la gauche, est devenu son vice-président.

Une alliance qui paraît contre-nature, mais qui pourrait s’avérer essentielle. En remportant de justesse l’élection présidentielle au Brésil ce dimanche, Lula, élu avec 50,9 % des voix, permet à son colistier, Geraldo Alckmin, d’accéder à la vice-présidence du pays.

Ce dernier, représentant pendant des années du centre-droit, était l’un des cofondateurs du PSDB, Parti de la social-démocratie brésilienne, qui a gouverné le Brésil de 1995 à 2002, avec Fernando Henrique Cardoso comme président. Geraldo Alckmin a même affronté Lula au second tour de la présidentielle de 2006, et était donc un de ses adversaires politiques. Il a également été gouverneur de l’État de São Paulo pendant treize ans, sous les couleurs de la droite brésilienne. En 2018, il s’était également présenté à l’élection présidentielle, et avait récolté 4,76 % des suffrages exprimés, soit le pire résultat d’un candidat du PSDB dans l’histoire du Brésil.

Geraldo Alckmin a quitté son parti en mars 2022, pour rejoindre le Parti socialiste brésilien, premier pas d’un rapprochement avec le candidat Lula, après trente-trois ans dans les rangs du PSDB. Sa nomination a ensuite été annoncée cet été. Une alliance que Lula lui-même a qualifié d’«improbable». «Aujourd'hui, nous avons une nouveauté que personne n'imaginait pouvoir se produire il y a six mois, à savoir le compagnon Alckmin affilié au PSB et candidat à la vice-présidence de la République, avait annoncé le leader de gauche en juillet dernier. Nous faisons l'alliance la plus importante jamais réalisée entre toutes les alliances de gauche et les partis démocratiques de ce pays», avait-il ajouté.

La présence d’une figure du centre-droit à la vice-présidence devait permettre à Lula de séduire l’électorat modéré, les classes moyennes et les marchés financiers, normalement réticents au vote à gauche. Une alliance qui n’a pourtant rien de surprenant, puisque lors de ses précédents mandats, Lula avait également fait des alliances avec des députés de la droite pour pouvoir gouverner.

Un jeu politique auquel il devra à nouveau se livrer s’il espère pouvoir appliquer son programme, le parlement étant toujours dominé par la droite, et de nombreuses régions ayant encore pour gouverneurs des figures conservatrices voire pro-Bolsonaro.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités