Après avoir touché le Bangladesh ce lundi soir, le cyclone Sitrang a provoqué la mort d'au moins seize personnes et l’évacuation d’un million de Bangladais dans les régions de basses terres, selon les autorités locales.
Le Bangladesh est classé par l’ONU parmi les pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes depuis le début du siècle. Les autorités locales ont fait état d'au moins seize mort et d’un million de personnes évacuées ce mardi après le passage du cyclone Sitrang dans le pays ce lundi soir.
«Quatorze personnes ont péri, la plupart victimes de chutes d'arbres, et deux autres dans le naufrage d'un bateau sur la rivière Jamuna, dans le nord du pays», a confirmé Jebun Nahar, un responsable gouvernemental. Ce lundi, «environ un million de personnes» des régions des basses terres, des îles et des berges des rivières ont été évacuées avant d’être installées dans des milliers d'abris pour y passer la nuit, selon Kamrul Ahsan, le secrétaire du ministère de la Gestion des catastrophes.
Dans le détail, le cyclone a d’abord frappé l’île de Bhola, au sud du Bangladesh, dès 21h ce lundi, avant de prendre la direction de l'État de Meghalaya, dans le nord-est de l'Inde, d’après Bazlur Rashid, un responsable météorologique. Ce dernier a ajouté le cyclone s’était transformé en dépression dans la matinée de mardi, avec de fortes pluies touchant les villes de Dacca, Barisal et Khulna.
Le cyclone Amphan avait fait 100 morts en 2020
Totalisant 170 millions d’habitants, le Bangladesh est considéré par l’ONU comme l’un des pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes depuis le début du siècle. En 2020, le cyclone Amphan, considéré comme le deuxième plus grand cyclone enregistré dans le golfe du Bengale, avait fait plus de 100 morts en Inde et au Bangladesh, ainsi que des millions de sinistrés.
D’après les scientifiques, le réchauffement climatique devrait aggraver ces phénomènes dans les années à venir, avec des cyclones plus fréquents et plus intenses dans les pays d’Asie du Sud bordés par le golfe du Bengale. Ils ont toutefois noté que les procédures d’évacuation s’étaient nettement améliorées grâce à une précision accrue des prévisions météorologiques.