Moscou a accusé dimanche, lors d'entretiens téléphoniques avec des pays de l'Otan, l'Ukraine de se préparer à utiliser une «bombe sale». Des allégations fermement rejetées par Kiev et les Occidentaux, qui disent craindre un prétexte pour une escalade.
Lors d'entretiens téléphoniques avec ses homologues américain, français, britannique et turc, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a fait part dimanche de «ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine» qui pourrait avec recours à une «bombe sale».
Des accusations immédiatement rejetées par Kiev et ses alliés occidentaux. Dans une déclaration conjointe diffusée ce lundi, Paris, Londres et Washington «rejettent les allégations, à l'évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire».
Ukraine | Déclaration conjointe des ministres des affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis #Ukraine #Russie pic.twitter.com/g7S8TWgne9
— France Diplomatie (@francediplo) October 24, 2022
«Personne ne serait dupe d'une tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade», expriment les Occidentaux, suspectant la Russie d'être prête à faire exploser elle-même une «bombe sale» pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.
«Nous restons déterminés à poursuivre notre soutien aux efforts de l'Ukraine pour défendre son territoire aussi longtemps qu'il le faudra», ont ajouté les trois capitales dans leur déclaration conjointe.