Le gouvernement de Hong Kong a annoncé ce jeudi 20 octobre, l’interdiction d’ici février 2023 du cannabidiol, plus communément appelé CBD. Ce dérivé du chanvre est désormais placé dans la même catégorie que les drogues telles que la cocaïne et l’héroïne.
De lourdes peines de prison. C’est ce que risquent les habitants de Hong Kong à partir du 1er février 2023, si ces derniers consomment du cannabidiol, ou CBD, suite à l’annonce du gouvernement ce jeudi 20 octobre, qui a décidé de le placer dans la même catégorie que les drogues telles que la cocaïne et l’héroïne.
Bières, café ou compléments alimentaires, ce sont tous les produits vendus à base de CBD qui sont concernés. «Le commerce et le public devront organiser l'élimination rapide de tout produit contenant du CBD en leur possession pour éviter toute infraction à la loi», a déclaré un porte-parole du gouvernement.
Après la date limite, toute personne qui possèdera ou consommera du CBD encourra jusqu'à sept ans de prison et des amendes pouvant aller jusqu'à un million de dollars de Hong Kong (près de 130.000 euros).
Classé comme «drogues dangereuses»
Le CBD se retrouvera classé aux côtés de plus de 200 substances classées comme «drogues dangereuses», regroupant cocaïne et méthamphétamines.
Le CBD, qui est également l'un des ingrédients actifs du cannabis mais n'a pas de propriétés psychotropes, est utilisé pour apaiser douleurs, angoisses, inflammations, ainsi que de nombreux autres symptômes. Des arguments qui «manquent de preuves scientifiques faisant autorité», a jugé le Bureau de la sécurité de Hong Kong.
Le CBD est légal aux États-Unis et dans certains pays d'Europe comme la France, ainsi que des pays d'Asie tels le Japon et la Thaïlande. L'année dernière, la Chine a interdit son utilisation dans les produits cosmétiques.
Pour le moment, les travaux menés sur le «cannabis thérapeutique» ne font pas la distinction entre ses différents composés, rendant difficile de déterminer quels effets peuvent être réellement attribués au CBD, et ses mécanismes d’action sont encore mal connus. Néanmoins, un rapport datant de 2017 de l'OMS, indique qu'il ne représente aucun danger pour la santé, utilisé seul.