La France a procédé cette nuit au rapatriement de 15 femmes et 40 enfants qui étaient détenus dans les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé ce jeudi 20 octobre le ministère des Affaires étrangères.
Un nouveau rapatriement. Ce jeudi, la France a procédé à une nouvelle opération de retour sur le territoire national de ressortissants français qui se trouvaient dans les camps du nord-est de la Syrie. 15 femmes adultes, et pas moins de 40 enfants, ont ainsi été rapatriés.
Ces femmes font partie de ces Françaises qui s'étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlées par les groupes jihadistes en zone irako-syrienne et qui ont été capturées dans la chute de l'Organisation de l'Etat islamique en 2019.
«Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social. Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes», a précisé le ministère dans son communiqué.
Parmi les mineurs se trouvent 7 orphelins ou enfants isolés, a précisé dans un communiqué le parquet national antiterroriste (Pnat). Les femmes sont âgées de 19 à 42 ans. Trois de ces femmes qui étaient visées par un mandat d'arrêt ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, ainsi que pour deux d'entre elles de «soustraction d'enfant», et écrouées jeudi, selon une source judiciaire.
Les 12 autres, visées par un mandat de recherche, ont été placées en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
A noter que ce n'est pas première fois que Paris procède à ce type d'opération. Début octobre déjà, une femme, de nationalité franco-marocaine, retenue dans un camp en Syrie et visée par un mandat d’arrêt, avait été rapatriée avec ses deux enfants. A son arrivée sur le territoire national, elle avait été présentée à un juge d’instruction.