Des députés québécois fraîchement élus ont refusé mercredi de prêter allégeance au roi Charles III, chef d'Etat du Canada.
Un refus qui pourrait être lourd de conséquences. A la suite de leur ralliement à la proposition du Parti québécois de ne pas prêter serment au roi Charles III, onze députés du parti Québec Solidaire ont décidé de faire de même. Ces derniers ont aisni refusé de prononcer le serment les liant à la monarchie britannique.
Dans une conférence de presse, Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole du parti de gauche, a assuré que ses collaborateurs et lui-même avaient agi «en toute connaissance de cause».
Voici les onze députés solidaires qui ont gagné votre confiance et qui auront l’honneur de vous représenter à l’Assemblée nationale. #polqc pic.twitter.com/RFb3la7O92
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) October 19, 2022
Le chef du Parti québecois, Paul St-Pierre Plamondon, a, de son côté, indiqué qu'il était impossible de «servir deux maîtres» et que la monarchie coûtait «67 millions de dollars canadiens par année». Ce dernier a même qualifié ce serment de «rappel de la domination coloniale».
Un serment obligatoire
Selon la loi constitutionnelle canadienne, tout député élu doit prononcer un serment d'allégeance à la monarchie britannique afin de pouvoir siéger à l'Assemblée nationale québécoise.
Selon un sondage paru en avril dernier, pour la première fois de l'histoire du Canada, une courte majorité de citoyens avait déclaré vouloir en finir avec la royauté. Au Québec, 71% des personnes interrogées avaient répondu positivement à cette proposition.
Au Canada, abolir la monarchie nécessiterait de réécrire la Constitution et représenterait potentiellement des années de négociations politiques puisqu'il faut l'approbation unanime du Parlement et des gouvernements des dix provinces canadiennes.