L'ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein, déjà condamné à de la prison en 2020, va être jugé lors d'un nouveau procès pour viols et agressions sexuelles qui s'ouvre ce lundi 10 octobre à Los Angeles.
Un second procès pour Harvey Weinstein
Il est de retour devant la justice. L'ancien producteur de cinéma déchu Harvey Weinstein va être jugé lors d'un nouveau procès pour viols et agressions sexuelles à partir de ce lundi à Los Angeles. L'audience, qui doit durer deux mois, débute avec le choix des jurés.
Agé de 70 ans, le producteur de «Pulp Fiction» purge déjà une peine de 23 ans de prison depuis 2020 pour agressions sexuelles et viol à New York.
des faits commis entre 2004 et 2013
Pour ce nouveau procès à Los Angeles, une ville où il régnait autrefois en maître sur Hollywood, il est accusé d'avoir violé ou sexuellement agressé cinq femmes dans des hôtels, entre 2004 et 2013.
En Californie, Harvey Weinstein est notamment accusé d'avoir violé une mannequin italienne dans un hôtel de Beverly Hills en février 2013, puis d'avoir agressé sexuellement Lauren Young, une actrice en devenir, dans la salle de bain d'un autre hôtel.
Cette dernière, la seule accusatrice à ne pas être anonyme dans cette affaire, avait déjà témoigné lors du premier procès à New York.
En juillet 2021, Harvey Weinstein avait plaidé non coupable lors d'auditions préliminaires devant le tribunal de Los Angeles, où il était apparu en fauteuil roulant avec sa combinaison de détenu marron. En cas de condamnation, l'ancien magnat d'Hollywood encourt jusqu'à 140 ans de prison, en plus de sa condamnation new-yorkaise, dont il a fait appel.
cinq ans après #Metoo
Ce second procès intervient cinq ans après les premières révélations tentaculaires du New York Times sur le comportement de prédateur du producteur multi-oscarisé.
Au total, près de 90 femmes dont les actrices Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Rosanna Arquette avaient accusé Harvey Weinstein de harcèlement, d'agressions sexuelles, ou de viols. L'ancien producteur a lui toujours assuré que toutes ses accusatrices étaient consentantes.
Les allégations ne sont «pas prouvées, pas crédibles et non fondées», avait déclaré son avocat Mark Werksman en juillet 2021 à la presse, plaidant qu'il n'existait aucune preuve médico-légale ou de témoin crédible pour les étayer.
Lors du procès de New York, l'accusation avait demandé aux jurés de croire en la parole des victimes, sans présenter des éléments médico-légaux et sans appeler de témoin à la barre.
Le procès de Los Angeles coïncide également avec le cinquième anniversaire du mouvement de libération de la parole des femmes #MeToo qui a émergé après les accusations visant Harvey Weinstein.