Pour la 12e nuit consécutive, les Iraniens sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour protester contre la mort d'une jeune femme arrêtée par la police des moeurs, malgré la répression qui a fait des dizaines de morts.
La colère ne redescend pas. De nouvelles protestations ont eu lieu la nuit dernière en Iran, comme chaque soir depuis le 16 septembre, date à laquelle Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, est décédée à l'hôpital, trois jours après son arrestation à Téhéran pour non respect du code vestimentaire, très strict en République islamique d'Iran.
les femmes en premier plan
Mardi, selon l'agence de presse iranienne Tasnim, Faezeh Hachemi, la fille de l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani, a été arrêtée pour «avoir incité des émeutiers à manifester».
A frame of #IranProtests: “Woman, life, freedom.”#مهسا_امینی
pic.twitter.com/Toeq1WJYZ8— Kambiz Ghafouri (@KambizGhafouri) September 26, 2022
Les femmes sont à l'avant-garde de ces manifestations. Sur plusieurs vidéos diffusées par des ONG ou des militants, elles sont vues enlevant leur foulard, montant sur des toits de voitures ou dansant.
un bilan qui s'alourdit
D'après l'agence de presse Fars, «environ 60 personnes ont été tuées» depuis le 16 septembre. Les forces de l'ordre font état de 10 policiers mais il n'était pas clair si ceux-ci figuraient parmi les 60 morts.
Ce mercredi, le commandement de la police en Iran a averti que ses unités s'opposeraient «avec toute leur force» aux manifestants.
Les autorités ont fait état de l'arrestation de plus de 1.200 personnes.