Accusée d'avoir soustrait 14,5 millions d'euros au fisc espagnol entre 2012 et 2014, la chanteuse Shakira va être jugée pour fraude fiscale, ont annoncé ce mardi 27 septembre les autorités judiciaires espagnoles.
Faute d'accord, le différend se réglera au tribunal. Ce mardi, les autorités judiciaires espagnoles, qui accusent la chanteuse Shakira d'avoir soustrait 14,5 millions d'euros au fisc, ont annoncé que se tiendrait, à une date qui n’a pas encore été arrêtée, un procès devant le tribunal provincial de Barcelone (nord-est de l'Espagne).
Dénonçant une «violation totale de ses droits» et des «méthodes abusives» de la part du parquet, Shakira n’avait en juillet dernier pas souhaité sceller d’accord pour éviter la tenue d’un procès. Souhaitant ainsi «prouver son innocence», elle avait dit «espérer que la justice lui donne raison».
Le parquet avait indiqué qu'il demanderait une peine de plus de huit ans de prison et une amende de près de 24 millions d'euros contre l'interprète des hits «Hips don't lie», «Waka Waka» ou «Loca».
L'artiste est accusée de ne pas avoir déclaré ses revenus à l'administration fiscale espagnole durant les années 2012, 2013 et 2014. Selon l'accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011, année où sa relation avec le footballeur du FC Barcelone Gerard Piqué a été rendue publique, mais avait maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu'en 2015.
Shakira avait fait valoir qu'elle avait déjà versé 17,2 millions d'euros au fisc espagnol et qu'elle n'avait donc «plus aucune dette à l'égard du Trésor public depuis de nombreuses années».
Ses avocats estiment en outre que jusqu'en 2014, la plus grande partie de ses revenus provenait de ses tournées internationales et qu'elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays.