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Invasion du Capitole : le procès des membres du groupe d’extrême droite Oath Keepers s’ouvre à Washington

Cinq membres de la milice d'extrême-droite Oath Keepers sont jugés pour sédition pour leur participation à l'assaut du Capitole américain le 6 janvier 2021 Cinq membres de la milice d'extrême droite Oath Keepers sont jugés pour sédition pour leur participation à l'assaut du Capitole américain le 6 janvier 2021. [JON CHERRY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

Accusés d’avoir comploté et d’avoir tenté de prendre le Capitole américain par la force le 6 janvier 2021, cinq membres des Oath Keepers, groupuscule d’extrême droite, sont jugés dès ce mardi à Washington.

Ils sont accusés de «sédition», un crime passible de vingt ans de prison. Le président de la milice d’extrême droite Oath Keepers (Les Gardiens du Serment, en français), Stewart Rhodes, et quatre autres membres de ce groupe, sont jugés à partir de ce mardi au tribunal fédéral de Washington pour leur participation à l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021.

Les autorités américaines ont affirmé que la milice a passé les semaines suivant l’élection de Joe Biden, le 3 novembre 2020, à se préparer pour empêcher la passation de pouvoir de janvier, en rassemblant leurs adhérents, des armes, et en organisant des entraînements paramilitaires. Le 6 janvier 2021, jour du transfert de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, des membres des Oath Keepers ont été vus tentant de se frayer un chemin parmi les partisans de Donald Trump, en formation militaire, pour prendre d’assaut le Capitole.

Le chef de «sédition» difficile à prouver

Stewart Rhodes et dix autres membres de sa milice d’extrême droite avaient été arrêtés en janvier dernier. Son procès et celui de ses autres co-accusés (Kelly Meggs, Jessica Watkins, Kenneth Harrelson et Thomas Caldwell) constituent un véritable défi pour la justice américaine, puisque le chef de «sédition» reste difficile à prouver.

Selon le droit américain, la «conspiration séditieuse» est un effort, de deux personnes ou plus, afin de «conspirer pour renverser, abattre ou détruire par la force le gouvernement des Etats-Unis, ou pour déclencher une guerre contre eux, ou pour s’opposer par la force à leur autorité, ou d’empêcher, d’entraver ou de retarder par la force l’exécution de loi des Etats-Unis», rappelle le Washington Post.

Le ministère américain de la Justice doit donc présenter suffisamment de preuves de conspiration séditieuse à l’encontre de Stewart Rhodes et de ses co-accusés. Selon Associated Press, les membres des Oath Keepers ont affirmé qu’ils étaient présents aux abords du Capitole le 6 janvier uniquement pour assurer la sécurité des partisans de Donald Trump lors des rassemblements, craignant des contre-manifestations de ses opposants.

L'enquête ayant mené à l'arrestation de Stewart Rhodes a pourtant révélé que le leader des Oath Keeper avait affirmé, deux jours après l'élection de Joe Biden, que les Etats-Unis ne pourraient pas s'en sortir sans «une guerre civile», et que le groupe s'était organisé pendant des mois en vue de la prise du Capitole. 

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