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Etats-Unis : la Maison Blanche condamne une «catastrophique» décision de justice en Arizona sur l'avortement

La juge a, elle, estimé que la décision de la haute cour faisait table rase, et renvoyait le droit en la matière à ce qu'il était avant 1973. [Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a condamné samedi «les conséquences potentiellement catastrophiques, dangereuses et inacceptables» d'une décision vendredi de la justice en Arizona, qui selon les médias américains a réactivé une législation du 19e siècle interdisant presque totalement l'avortement.

Retour en arrière. En Arizona, la justice réactive une législation datant du 19ème siècle interdisant quasi-totalement l’avortement.

Cela fait suite à la décision de Kellie Johnson, juge du comté de Pima en Arizona, rendue vendredi, qui fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis. La magistrate s'appuie dans son jugement sur une récente décision de la très conservatrice Cour suprême américaine, qui a dynamité fin juin le droit à l'avortement que sa jurisprudence garantissait depuis 1973 sur tout le territoire américain.

Des textes datant de 1864

Le gouverneur républicain Doug Ducey a indiqué considérer que suite à ce revirement de jurisprudence, c'est une loi adoptée pour interdire les IVG après 15 semaines de grossesse qui préempterait les textes antérieurs, mais cette interprétation ne fait pas consensus.

La juge a, elle, estimé que la décision de la haute cour faisait table rase, et renvoyait le droit en la matière à ce qu'il était avant 1973.

Cela a pour conséquence, selon plusieurs médias américains, de remettre en vigueur des textes extrêmement restrictifs datant de 1864 et 1901.

Une décision qui fait polémique

Pour la porte-parole de la Maison Blanche, cette décision est inacceptable. «Si cette décision se confirme, le personnel de santé risquera jusqu'à cinq ans de prison s'il remplit son devoir de soin ; des personnes ayant survécu au viol et à l'inceste seraient forcées de porter les enfants de leurs agresseurs ; et des femmes (enceintes) ayant des problèmes de santé seraient confrontées à des risques terribles», a assuré Karine Jean-Pierre dans un communiqué.

Défense de l'IVG dans les urnes ?

Plusieurs Etats américains conservateurs ont mis en place après la décision de la Cour suprême des interdictions totales ou partielles de l'avortement.

Le parti démocrate, emmené par le président Joe Biden, espère lui mobiliser les électeurs pour défendre l'accès à l'IVG dans les urnes.

En effet, en novembre, se tiendront les élections de mi-mandat qui renouvellent en partie le Sénat et totalement la Chambre des représentants.

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