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Munich 1972 : il y a 52 ans, la terreur aux Jeux Olympiques

JO Munich 1972 Dans cette photo prise le 5 septembre 1972, un militant palestinien apparaît sur le balcon de l'immeuble où est logée l'équipe olympique d'Israël. [EPU / AFP]

Le 5 septembre 1972, les Jeux Olympiques de Munich ont été marqués par une attaque criminelle de l’organisation palestinienne Septembre noir qui a conduit à la mort de douze personnes, dont onze membres de la délégation israélienne.

Cinquante-deux ans déjà. Le mardi 5 septembre 1972, à l’aube, vers 4h30 du matin, huit hommes vêtus de survêtements et portant des sacs de sport ont escaladé la clôture d'enceinte du village olympique des JO de Munich et se sont dirigés vers le 31 rue Connolly, où résidait la délégation israélienne, pour prendre en otage des membres de la délégation israélienne. Une prise d’otage à la fin dramatique qui fera onze victimes chez les sportifs israéliens. 

Cinquante-deux ans après, l’Allemagne va reconnaître les erreurs commises pendant et après cette tragédie, lors d’une cérémonie commémorative réunissant le chef de l’État allemand Frank-Walter Steinmeier, son homologue israélien Isaac Herzog, ainsi que 70 proches de victimes. La cérémonie se déroulera sur le lieu même de l'épilogue fatal de la prise d'otage, l'aérodrome de Fürstenfeldbruck.

Une intervention de la police allemande qui vire à la catastrophe

En effet, le 5 septembre 1972, les huit membres de l’organisation palestinienne Septembre noir étaient dans une optique de négocier la libération de 200 prisonniers palestiniens, malgré le meurtre de deux athlètes israéliens.

«Nous avons vu les Allemands mener les négociations avec les terroristes qui menaçaient de tuer un athlète toutes les deux heures et de lancer son corps depuis le balcon de leur immeuble si les prisonniers palestiniens n’étaient pas libérés», décrivait l'ancienne sprinteuse israélienne Esther Roth à l’AFP en 2012.

Neuf otages ont été tués au cours de l'opération

Après de longues heures de négociations, l'intervention des services de sécurité allemands, mal préparés et sous-équipés, sur la base militaire de Fürstenfeldbruck, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Munich, s'était finie dans le sang. Les neuf otages ont été tués au cours de l'opération, ainsi qu'un policier ouest-allemand.

Cinq des huit preneurs d'otages ont été abattus et les trois autres capturés. Le gouvernement fédéral allemand voulait que ces JO soient les Jeux de la paix et de la joie pour faire oublier les Jeux de 1936, organisés par Adolf Hitler à Berlin. Finalement l’horreur a encore frappé l’organisation allemande.

Mais la liste des griefs ne s'arrête pas là. Les alertes des services de renseignements sur un risque d'attaque durant ces JO ont été ignorées et la sécurité négligée. L'assaut de la police a été mal préparé.

«Ils n'ont pas fait la moindre tentative de sauver des vies», s'était emporté Zwi Zamir, alors chef des services secrets extérieurs israéliens (Mossad), dans un compte-rendu déclassifié en 2012. Le gouvernement d'Olaf Scholz a accepté de débloquer une enveloppe de 28 millions d'euros, en partie versée par la Bavière et la ville de Munich, au profit des familles de victimes.

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