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Acheminement du gaz russe vers l'Europe : la Russie prolonge finalement l'arrêt du gazoduc Nord Stream

Les livraisons de gaz russe vers l'Europe ne reprendront finalement pas ce samedi comme prévu. Le gazoduc Nord Stream restera en effet à l'arrêt en raison d'une fuite.

Un nouveau rebondissement. Ce vendredi soir, Gazprom a annoncé avoir découvert des «fuites d'huile» dans la turbine du gazoduc Nord Stream, empêchant ainsi la remise en service qui était prévue ce samedi. 

«Jusqu'à la réparation, le transport du gaz via Nord Stream est complètement suspendu», a précisé le groupe, sans donner d'indication sur la durée des réparations. 

Un coup dur pour l'Union européenne alors que les livraisons de gaz de la Russie à l'Europe via le pipeline devaient reprendre ce samedi 3 septembre, après une maintenance de trois jours. Nord Stream devait redémarrer à 20 % de sa capacité normale, soit au même niveau qu'avant la maintenance. 

L'énergie, une arme de guerre ?

Dans un contexte de guerre en Ukraine, l'énergie est au coeur d'un bras de fer entre Moscou et les Occidentaux. Ceux-ci accusent régulièrement la Russie d'utiliser le gaz comme une arme.

Mercredi 31 août, l'énergéticien russe Gazprom avait justifié la suspension des flux par la nécessité de travaux de maintenance sur une station de compression de la conduite située en Russie. Un responsable allemand avait jugé l'interruption «incompréhensible sur le plan technique». 

Ces derniers mois, Gazprom a considérablement réduit les quantités de gaz livrées par Nord Stream. L'entreprise avait déjà procédé en juillet à dix jours de travaux sur le gazoduc, qui avait ensuite été remis en marche avec une nouvelle baisse des livraisons. 

Avant l'invasion de l'Ukraine, Nord Stream acheminait environ un tiers des 153 milliards de m3 de gaz achetés annuellement par l'Union européenne. pour compenser les quantités manquantes, les Etats membres s'efforcent de trouver d'autres fournisseurs ou de réduire leur consommation. En France, celle-ci a déjà baissé de 4 à 5 %, selon Engie. 

Ce vendredi, à l'issue d'un Conseil de défense dédié, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a tenu une conférence de presse face à la crise énergétique qui risque de se produire cet hiver et a indiqué que les stocks français de gaz étaient remplis «à 92 %».

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