Le ministère américain de la Justice refuse de donner les raisons qui ont motivé la perquisition du FBI chez l'ancien président Donald Trump, la semaine dernière.
Des informations gardées secrètes. Ce lundi, le ministère américain de la Justice s'est opposé à la publication d'un document judiciaire censé donner les raisons qui ont poussé les enquêteurs fédéraux à mener une perquisition inédite chez l'ancien président Donald Trump la semaine dernière.
L'opération de la police fédérale dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride - une première pour un ex-président - a provoqué une tempête politique, Donald Trump et ses partisans dénonçant une «chasse aux sorcières».
Plusieurs organisations, dont des médias comme le Washington Post, avaient demandé à un juge de publier un document judiciaire dans lequel les enquêteurs expliquent habituellement pourquoi la perquisition était nécessaire.
«des informations très sensibles»
Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication «nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours». Le document réclamé contient «des informations très sensibles sur des témoins», des techniques utilisées par la police et des faits «extrêmement importants sur l'enquête», a estimé le ministère.
Sa publication pourrait révéler la stratégie des enquêteurs et «compromettre (la réussite) de prochaines étapes de l'investigation», a-t-il ajouté.
Vendredi, à la demande des procureurs cette fois-ci, un juge avait rendu public le mandat autorisant la perquisition et une liste des documents saisis.
des documents «top secrets» saisis chez Donald Trump
La justice soupçonne l'ex-président républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. La liste des objets saisis mentionne de nombreux documents classés «top secret».
Donald Trump, pressenti pour se relancer dans la course à la Maison Blanche pour 2024, a assuré que ces documents avaient été déclassifiés et qu'il était en droit de les détenir.
Lundi, en indiquant avoir vu ses passeports saisis lors de la perquisition, l'ancien président s'est dit victime d'une «attaque contre un opposant politique comme on n'en a jamais vu dans notre pays».