Israël a confirmé l'entrée en vigueur d'une trêve proposée par l'Egypte dans la bande de Gaza, au troisième jour d'hostilités ayant fait des dizaines de morts.
Le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid a dit «pouvoir confirmer qu'un cessez-le-feu prendra effet ce soir à 23H30». «Si le cessez-le-feu est violé, l'Etat d'Israël se réserve le droit de répondre fermement», ajoute-t-il dans un communiqué, remerciant l'Egypte «pour ses efforts» de médiation. Face à l’escalade de la violence entre Israël et la bande de Gaza, l’Egypte s’est placée en médiateur proposant une trêve aux deux parties.
Alors qu'Israël a accepté la proposition, Mohammed Al-Hindi s'est quant à lui exprimé dans un communiqué : «Il y a peu de temps, une formule a été trouvée pour l'annonce égyptienne de l'accord de trêve, qui porte notamment sur l'engagement de l'Egypte à oeuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers», a-t-il déclaré.
Un peu plus tôt, le groupe armé palestinien avait de son côté confirmé que les négociations se poursuivaient. «Des discussions sont en cours au plus haut niveau pour un retour au calme, la résistance ne cessera que lorsqu'un terme sera mis à l'agression et aux crimes de l'occupation (israélienne)», avait indiqué une source en son sein.
Le Jihad islamique revendique les tirs de roquettes vers Jérusalem
Selon le ministère de la Santé à Gaza, aux 31 morts palestiniens viennent s'ajouter 275 blessés dénombrés en deux jours dans l'enclave sous strict blocus israélien depuis quinze ans.
Le Jihad islamique a affirmé dimanche avoir tiré des roquettes vers Jérusalem pour la première fois depuis le début des hostilités vendredi. Comme 97% des 585 projectiles lancés depuis Gaza, elles ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien, d'après l'armée israélienne.
L'Etat hébreu dit mener à Gaza une «attaque préventive» visant le Jihad islamique. Il a affirmé avoir tué des combattants et «neutralisé» les chefs de l'organisation, considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
En mai 2021 déjà, des affrontements entre Israël et des organisations armées de Gaza avaient fait en onze jours 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
La trêve avait alors été négocié par l’Egypte, premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël dès 1979 et parrain régulier des discussions entre groupes palestiniens.