L'escalade de la violence dans la bande de Gaza, où 29 Palestiniens dont six enfants ont péri, se poursuit dimanche sans signe de répit dans cette confrontation entre le groupe Jihad islamique et Israël, la plus grave depuis une guerre éclair l'an dernier.
Le Jihad islamique a affirmé avoir tiré des roquettes vers Jérusalem pour la première fois depuis le début des hostilités vendredi.
Des sirènes d'alerte ont retenti en matinée dans le secteur de Jérusalem, a annoncé l'armée israélienne tandis que des journalistes de l'AFP à Jérusalem ont entendu de brèves explosions au loin.
La veille, les alarmes s'étaient déclenchées près de la métropole de Tel-Aviv et le Jihad islamique avait confirmé avoir tiré «un important barrage de roquettes» dans cette direction.
Deux bilans qui s'opposent
Selon le ministère de la Santé à Gaza, 29 personnes dont six enfants sont mortes et 253 ont été blessées depuis vendredi dans l'enclave sous blocus israélien.
Les autorités israéliennes contredisent ce bilan et assurent que des enfants palestiniens ont été tués samedi par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël.
L'Etat hébreu, qui dit avoir lancé une «attaque préventive» visant le Jihad islamique, a affirmé avoir tué des combattants et «neutralisé» les chefs de l'organisation, qui est considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Parmi les combattants tués figurent Tayssir Al-Jabari mais aussi Khaled Mansour, dont le Jihad islamique a confirmé la mort survenue samedi lors d'une frappe sur Rafah. Au total, celle-ci a fait huit morts, selon le ministère de l'Intérieur de Gaza.
L'armée israélienne se prépare à «une semaine» de raids sur le territoire de 2,3 millions d'habitants, a-t-elle indiqué, tandis que le Jihad islamique a assuré samedi que «la bataille n'en était qu'à ses débuts».