Ce vendredi, l'Indiana a adopté une nouvelle législation restreignant l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). En effet, depuis la décision du 24 juin de la Cour suprême des Etats-Unis de revenir sur le droit constitutionnel à l’avortement, les Etats américains peuvent légiférer pour modifier les règles relatives à l’IVG sur leur territoire.
Ce vendredi, c'est au tour de l'Indiana d'interdire aux femmes d'avoir recours à l'IVG pour mettre un terme à leur grossesse. Néanmoins, cette pratique médicale reste encore possible en cas de viol ou d’inceste, pour protéger la vie et la santé physique de la mère ou si le fœtus est diagnostiqué avec une anomalie mortelle.
Jusqu'à aujourd'hui, l'Indiana autorisait jusqu'à présent l'avortement jusqu'à 20 semaines après la conception.
Cette mesure a été votée par la Chambre des représentants (62 contre 38) et le Sénat (28 voix contre 19) de cet Etat du centre-est des Etats-Unis. Dans la foulée, le gouverneur républicain Eric Holcomb a signé la nouvelle loi afin de permettre son entrée en vigueur.
Tonight, following the conclusion of the Indiana General Assembly special session, I signed Senate Enrolled Act 1 and Senate Enrolled Act 2. Click here to read my full statement:
https://t.co/3ZN4ElANtT— Governor Eric Holcomb (@GovHolcomb) August 6, 2022
L’Indiana devient donc le premier Etat à interdire presque entièrement l'avortement depuis que la Cour suprême a annulé le 24 juin dernier, l’arrêt historique Roe v Wade de 1973, garantissant le droit fédéral à l’IVG.
Selon l'agence de presse AP, un amendement visant à supprimer de la loi les exceptions pour inceste et viol a été introduit à la Chambre des représentants, mais il n'a pas survécu au vote car les Républicains ont été divisés sur la question.